Notre président orwellien, qui n’a jamais eu d’enfant, a publié ce soir un tweet dont il a le secret :
De la grossesse aux 2 ans de votre enfant, il y a 1000 jours. 1000 jours déterminants. Rassurez-vous, personne ne naît parent. Mais pour que votre enfant parte bien dans la vie, je lance une commission qui va se pencher sur la manière de vous accompagner durant ces 1000 jours.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 19, 2019
Emmanuel Macron, aux côtés d’Agnès Buzyn, ministre de la santé, et du secrétaire d’État à la protection de l’Enfance Adrien Taquet, a installé ce 19 septembre une commission scientifique chargée d’élaborer un parcours dédié à la petite enfance : une « offre 1 000 jours » qui doit être lancée en 2020. Présidée par le pédopsychiatre Boris Cyrulnik, réunissant des pédopsychiatres, pédiatres, neurologues, spécialistes de l’imagerie du cerveau, cette commission doit proposer aux parents un « parcours d’accompagnement » des parents, dès le 4e mois de grossesse et jusqu’au deuxième anniversaire de l’enfant environ, avec des services et conseils dans plusieurs domaines tels que la nutrition, la prévention contre les perturbateurs endocriniens, l’exposition aux écrans des enfants, l’impact de l’arrivée de l’enfant sur le couple, la naissance d’un bébé prématuré ou en situation de handicap, la place du père, le congé parental…
Nous sommes dans la droite ligne de l’interdiction de la fessée : l’Etat s’introduit dans nos foyers pour assister les parents dans l’éducation des enfants, jusqu’à prendre leur place…
Le gouvernement dit s’inspirer d’exemples étrangers, comme la Finlande, qui organise pour les nouveaux parents une quinzaine de rendez-vous, y compris des visites à domicile pour détecter les problèmes familiaux.
L’Organisation mondiale de la Santé a lancé depuis 2010 l’initiative « 1 000 premiers jours de la vie », reprise en France en 2012 par l’ONG SF-DOHaD (origines développementales de la santé), présidée par l’académicienne Claudine Junien.
Cette commission scientifique est présidée par Boris Cyrulnik. Or, Boris Cyrulnik estime que les foetus ont une vie affective. Il aborde cette idée dans son livre “Nourritures affectives“. À quoi rêvent les fœtus ? Ce livre examine, depuis le stade fœtal jusqu’à la vieillesse, les pathologies affectives qui sont à l’origine des troubles de la socialisation des individus et donc des maux les plus flagrants de nos sociétés. En toute logique, les “1 000 premiers jours de la vie” concernent aussi les 9 mois de vie de l’enfant dans le ventre de sa mère.
Pour rappel, Boris Cyrulnik a également combattu la théorie du genre, en traitant de “pervers” ceux qui la défendaient.
Je pense que le “genre” est une idéologie. Cette haine de la différence est celle des pervers, qui ne la supportent pas. Freud disait que le pervers est celui qu’indisposait l’absence de pénis chez sa mère. On y est.