La perte abyssale que connaît la Société Générale a provoqué une polémique sur la responsabilité du Pdg Daniel Bouton : soit il était informé des agissements de Jerôme Kerviel, et sa responsabilité est engagée, soit Jérôme Kerviel a réussi à tromper tout le monde, ce qui signifie que l’organisation de la SG est déficiente et donc… la responsabilité du Pdg est également en cause. Mais ce dernier n’a toujours pas démissionné.
Cette affaire intervient au moment de l’ouverture du procès du "Sentier 2". 4 banques (Société Générale, Barclays-France, National Bank of Pakistan, Société Marseillaise de Crédit) et une centaine de prévenus comparaitront devant le tribunal correctionnel de Paris dans une affaire de blanchiment entre la France et Israël. Ce dossier a été mis au jour au cours de l’enquête dite "Sentier 1", vaste réseau d’escroquerie dans le quartier parisien de la confection.
Via 5 réseaux, composés de commerçants, de particuliers, d’associations cultuelles israélites, des chèques émis en France étaient déposés dans des banques ou bureaux de change en Israël où la réglementation permet d’obtenir en échange des espèces. Les faits se seraient déroulés entre 1997 et 2001. Ces chèques, dont les montants excédaient rarement 1500 à 2200€, étaient ensuite compensés en France par des banques comme la Société Générale ou la SMC. Ces faits de blanchiment dissimulaient des délits de vols, abus de biens sociaux, fraude fiscale ou escroquerie.
La justice reproche aux banques de ne pas avoir surveillé le traitement des chèques au sein des chambres de compensation des organismes bancaires, voire d’avoir été informées de ce système. La Société Générale aurait "blanchi" quelques 32M€, la Barclays près de 24 M€, la National bank of Pakistan 2,5M€ et la SMC près de 2,7M€.
Le procès s’ouvre le 4 février. Daniel Bouton est sur le banc des prévenus.
Michel Janva (via Radio Courtoisie)