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Homosexualité : revendication du lobby gay / L'Eglise : Le Vatican

Sodoma : une enquête journalistique ou un essai développant une thèse de nature morale ?

Sodoma : une enquête journalistique ou un essai développant une thèse de nature morale ?

Les deux mon capitaine ! Et c’est bien là que le bât blesse. L’auteur effectue une confusion des genres qui porte préjudice à sa volonté de dénoncer un système, une mafia, qu’au fond il ne dénonce pas, puisqu’il cherche en réalité à faire modifier la doctrine de l’Eglise. Objectif éventé notamment par la formidable campagne médiatique autour de cet ouvrage. Peu importe finalement qu’il y ait une mafia homosexuelle au sein de l’Eglise, qui agit dans l’ombre par cooptation. Il faut régulariser tout cela et moraliser les actes contre-nature… Thibaud Collin écrit ainsi sur L’Homme Nouveau :

[…] S’appuyant sur de nombreux témoignages, l’auteur cherche à établir que les cardinaux et les évêques de la Curie sont en majorité homosexuels. Par induction, il conclut à l’existence d’un système fondé sur l’hypocrisie. Celle-ci est donc de nature personnelle et institutionnelle. Martel, lui-même homosexuel, n’a rien contre l’homosexualité des prélats ; il aborde même ce monde comme un entomologiste fasciné par la découverte d’une nouvelle sous-espèce d’insectes. Vivant dans une société où l’homosexualité est légitimée et l’homophobie pénalisée, Martel découvre une communauté où comme jadis « l’homophobie » est, au contraire, la règle officielle et où l’homosexualité ne peut être que sublimée ou vécue dans le « placard ». Le principal sujet du livre est la manière dont les intéressés vivent cette contradiction et ce que celle-ci engendre. Notons que l’enquête porte principalement sur les turpitudes de la Curie lors des règnes de Jean-Paul II et de Benoît XVI ; il ne nous appartient pas de juger la véracité des faits rapportés mais de comprendre à quoi tout cela mène.

Martel passe du niveau de l’enquête au niveau de la doctrine en reprenant un présupposé classique de l’herméneutique gay : ceux qui critiquent le plus fortement l’homosexualité manifestent ainsi leur conflit intérieur concernant leur propre homosexualité. Cette utilisation de ce que la psychanalyse nomme formation réactionnelle (dont le personnage du baron de Charlus est un parfait exemple dans À la recherche du temps perdu) aboutit à des hypothèses infalsifiables et à des insinuations abjectes. Ainsi Martel dit-il du cardinal Caffarra qu’il fut « l’un des opposants tellement outranciers au mariage gay que cette obsession d’un autre temps ne peut avoir qu’une seule origine. ». Cette psychologisation de la doctrine chrétienne permet à Martel d’insinuer tranquillement que la plupart des opposants au pape François ont une double-vie ; ceux-là que le Saint-Père ne cesserait de dénoncer lorsqu’il parle des pharisiens et des hypocrites dans ses homélies. De là à penser que l’anthropologie et la morale sexuelle de l’Église sont une projection d’une homosexualité refoulée, il n’y a qu’un pas que Martel amène délicatement ses lecteurs à franchir. Et c’est là que se révèle la clef permettant de décrypter le but de l’entreprise.

Pendant ces quatre ans d’enquête, Frédéric Martel a fréquemment logé au Vatican et a eu des facilités pour rencontrer qui il voulait. Et le Père Spadaro et les cardinaux Baldisseri et Kasper sont présentés de manière élogieuse et courtoise. L’un des moments les plus intéressants du livre concerne les deux synodes sur la famille. Son organisateur principal confirme qu’ils ont bien été téléguidés pour infléchir l’enseignement de l’Église sur la morale sexuelle. Le cardinal Kasper révèle même (dans un entretien enregistré) que l’étude du père Adriano Oliva utilisant saint Thomas d’Aquin pour légitimer l’homosexualité a été encouragée par le Pape lui-même !

Quelle est donc la fine pointe de ce livre ? Retourner contre elle-même la doctrine de la loi naturelle. En effet, Martel défend la thèse que c’est la chasteté sacerdotale et non l’homosexualité qui est contre-nature. L’Église en exigeant des prêtres qu’ils respectent une règle impossible à vivre est donc la cause principale de ce système d’hypocrisie engendrant corruption et abus sexuels. Dès lors quelle est la voie à suivre si, à la suite du pape François, on veut lutter contre ce fléau? L’abandon du célibat sacerdotal et la légitimation de l’homosexualité. CQFD. […]

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3 commentaires

  1. La réalité concrète est que Bergoglio est entouré d’homosexuels, qu’il a lui-même promus et qui ont contribué à l’élire. Même si Bergoglio a finalement laïcisé McCarrick, son parrain, la réalité est que cette mafia l’a élu et pilote son pontificat.

  2. Que la Grâce passe au milieu de cette corruption des mœurs et de l’intelligence, voilà qui témoigne de la dimension surnaturelle de l’ Eglise.
    Ce qui est terrible, ce sont les âmes qui se perdent : le petit troupeau est jugé en fonction de ce qu’il a reçu, mais “malheur à celui par qui le scandale arrive”.

  3. Je pense que vous vous méprenez. Il est assez courant de nommer les Souverains Pontifes par leur nom. Il en était de même sous Ratzinger et Wojtyla.

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