Jean-Dominique Merchet estime que la position scandaleuse de Paris Match, qui a publié un entretien avec les Talibans, prend sa source dans l’attitude du chef de l’Etat :
"Dans l’affaire de l’embuscade, les talibans sont en train de gagner la bataille de la communication et, par leur attitude, les autorités françaises les y aident. C’est désolant. […] Paris Match publie des photos d’insurgés afghans […] Aussitôt les responsables politiques, ministre de la Défense en tête, se précipitent sur les micros pour dire tout le mal qu’ils pensent de l’intiative de Paris-Match ! […] Plutôt que de taire sa douleur, chacun l’exprime à haute voix, donnant par là un formidable écho à l’opération médiatique des talibans. Tous se laissent gouverner par l’émotion.
L’exemple vient d’en haut. A peine la nouvelle de l’embuscade était-elle connue, le 19 aout, que l’Elysée se réservait la communication sur le sujet pour annoncer aussitôt une visite de Nicolas Sarkozy à Kaboul. […] Il y eut ensuite la grande cérémonie aux Invalides, où le ban et l’arrière-ban de la République étaient convoqués. On y vit les familles éplorées et le président en majesté. Avec la mort de ses soldats, la France vivait un drame national. Là encore, l’émotion gouvernait. Et il y a désormais cette idée saugrenue d’emmener les familles des soldats tombés en visite quasi-officielle en Afghanistan, la semaine prochaine. […]
Ces attitudes politico-médiatiques ne renforcent pas la résilience du pays, c’est-à-dire sa capacité à encaisser les coups que nos ennemis disent vouloir nous porter. […] Depuis le début, les autorités politiques et militaires peinent à convaincre sur le déroulement exact de l’embuscade. […] Du coup, toutes les hypothèses fleurissent […] Les autorités, qui ne sont pas claires sur ce sujet, se justifient par le respect dû aux familles des morts. Cet argument est très contestable : les soldats tombés sont les soldats de la France et c’est pour cela qu’ils sont morts. Ils ne sont pas, dans ce cas précis, les enfants de leur famille, mais ceux du pays. Si des soldats français ont été exécutés par les talibans, si leur corps a été maltraité, la France a le droit de le savoir."
Aux dernières nouvelles, il y a bien un soldat qui a été égorgé par les Talibans.
MJ
lm d wlt
en effet
le soldat tombé n’appartient plus a sa famille à qui on rend le corps
il s est engagé au service du pays
ils est mort pour les droits de l homme en général et l instauration de la democratie et l éradication du terrorisme en Afghanistan en particulier
sur commande de la république francaise
ce qui arrive à ce soldat nous concerne donc tous et nous avons le droit de savoir
c est un fait
Boris
“Tous se laissent gouverner par l’émotion.”
On a l’impression que ce journaliste fait une découverte !
Où était-il lors de la campagne présidentielle ?
Okapi T.
Je lis en suivant le lien donné : “Selon une source fiable, ce militaire blessé a été égorgé par les talibans.”
Il semble qu’il aie été blessé par balle, puis égorgé. Achever un blessé est un crime de guerre.
jean
D’accord les soldats tombés sont des soldats de la France, mais ils ne sont pas tombés pour la France. Ils sont morts pour l’Afghanistan et pour tout ce qu’a écrit Imd etc (premier commentaire).