La solennité de la fête de sainte Jeanne d’Arc n’appartient qu’au Propre de France et elle n’est pas obligatoire. Les livres liturgiques de 1962 la donnent en France avec la messe Cantémus Dómino en ce 2e dimanche de mai.
Il fallut attendre le début du XXe siècle pour que l’Église décrétât l’héroïcité des vertus de la Pucelle d’Orléans. C’était en 1904, quand saint Pie X invita solennellement la France à son culte et qu’il la béatifia en 1909. Et c’est son successeur, Benoît XV qui la canonisa en 1920. Mais les problèmes politiques intérieurs de la France à l’époque notamment avec l’Action Française contribuèrent à ce qu’elle ne fût point déclarée martyre mais seulement vierge. De façon étonnante, c’est la Chambre des députés qui décréta à la même date, la fête de Jeanne d’Arc la fête du patriotisme, fixée au 2e dimanche de mai. La loi n’a jamais été abolie et le décret est toujours en vigueur, même si personne n’en tient plus compte.
La fête fut dotée d’une messe et d’un office propre. Il n’en existe, à notre connaissance, qu’un seul enregistrement, celui de la Schola Bellarmina. Vous pouvez l’acheter sur le site Sacra Musica.
Texte de la Collecte :
O Dieu, qui avez merveilleusement appelé sainte Jeanne d’Arc pour défendre la foi et la patrie, daignez accorder à votre Église, par son intercession, de vaincre les ruses de l’ennemi pour jouir d’une paix durable.