Ces jours derniers, le Salon Beige a récemment publié « A la lueur de la bougie, pistes pour discerner sa voie ». Aussi, nous allons vous proposer durant ce mois un voyage dans différents monastères. Ce voyage durera quelques instants, à chacun de le vivre en ouvrant son cœur, comme une invitation à approfondir notre lien avec le Christ, et pour certains, à tenter l’aventure monastique…
Solesmes ressemble au Mont Saint-Michel. En surplomb au-dessus de la Sarthe, rivière contemplative qui ne sort de son lit que pour se rapprocher davantage des murs qui enserrent l’abbaye, Solesmes apparaît. La brume matinale repose encore sur la campagne, déjà le soleil levant illumine la forteresse de prière. Entre ciel et terre.
Assise sur une crypte millénaire qui contient le corps de Dom Guéranger, restaurateur de la vie bénédictine en France après la Révolution Française, l’abbatiale résonne sept fois le jour des harmonies grégoriennes. Quelqu’un disait un jour au détour d’une conversation, « Solesmes, c’est le temple du grégorien ». Non, Solesmes est un temple pour Dieu, un haut-lieu d’adoration, et le grégorien la voie royale de la prière chantée de l’Eglise.
N’entre pas qui veut dans l’enceinte monastique. Une grande porte ferme l’accès aux abords de l’abbatiale comme pour nous dire qu’on ne pénètre ici que pour répondre à un appel. « C’est Dieu qui a mis en moi le désir de le chercher » écrivait le bienheureux Guillaume de Saint Thierry, abbé cistercien au XIIème siècle.
Dans le silence du parc des moines sommeillent les trépassés. Le prince Xavier de Bourbon-Parme repose ici depuis une quarantaine d’années. Ses sœurs aussi avaient un faible pour Solesmes. Trois d’entre elles sont entrées chez les moniales à quelques centaines de mètres de là. La quatrième, l’impératrice Zita, y séjourna pendant de longues périodes, jusqu’au début des années 80.
Un ancien maître des novices a écrit un petit et maître ouvrage accessible à tous, Seigneur que veux-tu que je fasse ?
En appui, les moines et les moniales de Solesmes organisent des mini-sessions pour les jeunes hommes et jeunes femmes. Contact : [email protected]
Même les couples s’y sentent mieux : en l’église paroissiale du bourg la belle statue de Marie qui guérit les couples veille sur eux et les attends pour une session régénératrice. Ils peuvent s’y préparer avec la neuvaine dédiée que l’on peut (s’) offrir ici.
Oui, ceux qui en ont fait l’expérience le savent, la citadelle de prière, au soleil couchant, se perd dans la lumière…