Lu dans Le Monde :
"Le Secours islamique, comme une vingtaine d'agences humanitaires, turques, qataries ou koweities, travaille sous le parapluie de l'OCI [Organisation de coopération islamique], NDMJ], seconde plus grande organisation intergouvernementale après l'ONU. Elles se réunissent deux fois par semaine à Mogadiscio pour coordonner et équilibrer leur couverture géographique ou leurs champs d'intervention – santé, vivres, hygiène, éducation. […] la séparation demeure bien claire entre les organisations islamiques et occidentales. […] Un autre projet, en discussion depuis plusieurs semaines, semble pour l'instant compromis. Puisqu'il est si difficile pour les organisations occidentales de circuler, pourquoi ne pas laisser leurs consoeurs islamiques assurer la distribution, après avoir reconditionné la nourriture et enlevé toute mention d'origine ? En particulier celle du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, très mal vu des Chabab. "On ne fera rien en se cachant, tranche le docteur Ifftikar. Avec l'Union européenne, nous n'avons pas de problèmes : ils donnent des fonds, nous achetons et nous distribuons."
La liberté de manoeuvre des organisations islamiques est infiniment supérieure à celle des humanitaires occidentaux chassés du pays en 2009, voire enlevés et rançonnés."