Les Français se déclarant catholiques divorcent autant que la moyenne de leurs compatriotes (17%) et se remarient dans les mêmes proportions (5%), selon un sondage. Les catholiques pratiquants réguliers (qui vont au moins une à deux fois par mois à la messe) divorcent moins (13%).
Le sondage ne se centralise pas sur les catholiques qui vont à la messe tous les dimanches. Dommage.
Benoit
Voici encore un sondage assurément représentatif ! Dans la synthèse (http://www.pelerin.info/mm/illustrations/Multimedia/Pelerin/2009/actualite/sondage_divorce-remaries_Pelerin-Sofres_170909.pdf ), la proportion de catholiques sur l’ensemble du panel n’apparait nulle part. Or avec un total de 1000 personnes sondées, le nombre de catholiques pratiquants doit être aux alentours de 80… Calculer un pourcentage (pour 100…) sur ce panel de 80 personnes n’est absolument pas significatif !
Philippe
Plutôt que trompeur, je dirais incomplet dans ses questions et conclusions.
On remarquera déjà qu’entre les catholiques en général et les pratiquants, la différence est déjà importante : 17% contre 13%. Si on se rapporte à la population des divorcés catholiques (17+13), 43% des divorcés catholiques sont dits pratiquants quand 57% sont non pratiquants.
Comme le souligne justement Michel Janva, aucune étude n’a été menée chez les catholiques pratiquants qui est une population diverse dans l’intensité de sa pratique. Elle pourrait être décomposée ainsi :
– aller à la messe une à deux fois par mois
– aller à la messe chaque dimanche
– idem + participer à des adorations ou messes en semaine
– idem + participation à des retraites ou à des formations pour couples…etc
On se rendra ainsi compte que plus la pratique religieuse est intense et profonde moins il y a de divorces.
Mgr Aillet, lorsqu’il était curé de Saint-Raphaël, avait donné des chiffres qui montrait parfaitement ce phénomène…Il parlait de 1% de divorcés dans la catégorie la plus fervente !
[Je préfère trompeur car le sondage laisse entendre au lecteur pressé que les catholiques divorcent comme tout le monde. Et je vous ai épargné la suite sur le “scandale” des divorcés-remariés interdits de communion… MJ]
bébert
donc si je comprends bien c’est pas la peine de pratiquer la religion catolique
c’est çà que le sondage veut prouver?
Béatrice
En effet ces sondages sont toujours trompeurs. En tant que responsables d’un mouvement d’oblature, nous nous faisons tous cette même remarque : dans les familles vraiment pratiquantes ( messes en semaine, adorations, retraites, formation…) les divorces sont très rares. Les catholiques divorcés et parfois remariés que nous connaissons sont bien souvent des catholiques “de principe”. Par contre nous souffrons tous beaucoup de ne pas être compris quand nous restons exigeants sur les positions à avoir face aux divorcés-remariés, que ce soit par rapport à la communion, à leur hébergement dans les maisons familiales, etc… Et pourtant Benoît XVI continue à parler de l’exemple à donner en matière d’éducation de la foi. Ces sondages veulent entraîner de plus en plus de catholiques vers ce relativisme actuel.
Olivier Arcachon
Pour divorcer, il faut s’être marié. Le problème a perdu beaucoup de son actualité : quelle proportion des français se marient ? Aucune idée, mais surement de mois en moins.
(Un chiffre m’avait frappé : 50% des enfants naissent hors mariage. Ça fait donc beaucoup de ‘couples’ non concernés par le sondage.)
AncillaDomini
“Et je vous ai épargné la suite sur le “scandale” des divorcés-remariés interdits de communion… ”
Bah… avec Pélerin, cela n’a rien d’étonnant. Pas forcément modernistes au début, entraînés par ces douces sirènes à force des les entendre chanter la tolérance et le progrès.
Ca devient un tantinet délicat de parler en catholique, quand la soit-disant “presse catholique” nous mine le terrain sous les pieds… Que ce soit conscient ou non, c’est usant.
Peut-être faudrait-il que des évêques se risquent à rappeler tout haut un certain passage de Mt 5 ? Ceux qui s’y essaieront prendront des coups, mais de toute façon, je ne vois pas d’autre solution. On en prend bien déjà, nous…
RL
Nicolas Sarkozy, qui se déclare catholique, compte-t-il pour deux dans ce sondage ?
Eric
Les sondages sont effectués sur des panels de franc-maçons.
Prahamic
Et en plus de St Mathieu, on devrait rappeler que l’exigence du mariage insoluble tout aussi difficile à l’époque du Christ. Dans l’évangile, les disciples répondent à Jésus que dans ces conditions on n’a pas intérêt à se marier! La répudiation était quelquechose de courant chez les hebreux comme les romains. L’évangile est exigeant, c’est la porte du chas de l’aiguille. Il ne nous appartient pas de l’affadir.
le dernier roi d'Ecosse
En fait le sondage aurait dû se centraliser sur la catégorie des catholiques pratiquants refusant le divorce. Ce sondage retrouverait tout son sens…
alap
Ce sondage est beaucoup plus révélateur : Vivre ensemble avant le mariage favorise le divorce.
http://www.20minutes.fr/article/339364/Debats-Vivre-ensemble-avant-le-mariage-favoriserait-le-divorce.php
ema
Il me semble que pour être remarié comme catholique il faut être soit veuf, soit avoir eu son mariage annulé par l’église…(un remariage devant le maire, n’est par un mariage catholique…)
Donc pourquoi un sondage?
Dans le 80% Français, est ce toutes religions et non religion confondues? Si on n’est pas catholique pourquoi se sentir concerné par une affaire de communion donnée par un prêtre catholique?
Dans ceux qui ont été considérés comme catholiques, ont ils bien révisé leurs connaissances (pas celles du caté, mais en tant qu’adultes)sur le sacrement de la communion, du mariage, du mystère de l’eucharistie, avant de répondre en toute honnêteté au sondage…?
Par ailleurs dans les retraités pratiquants dans le sens de l’église, il y sans doute des retraités en couple mais il a aussi beaucoup de veufs et surtout veuves, donc pas concernés par le sondage…
Enfin bref encore un sondage racoleur qui ne veut rien dire si ce n’est faire vendre du papier et taper sur l’église catholiques et règles qui existent non sans raison.
Nitram
C’est nier l’évidence que d’affirmer que les catholiques pratiquants réguliers divorceraient autant que la moyenne des Français. Mais il faudrait aussi rappeler que parmi les catholiques qui se disent “non pratiquants” il en est un certain nombre qui ne sont pas catholiques du tout et répondraient qu’ils ne croient pas à la Trinité ni même en Dieu…Une église qui accepte de célébrer leurs mariages ou leurs obsèques , de baptiser leurs enfants, creuse son tombeau à coup sur…