Luc Perrel, vice-président de SOS tout-petits, appelle à manifester dimanche à Paris pour le Jour de Colère. Il déclare à Présent :
"Parce que cela fait très longtemps que nous sommes en colère, Xavier Dor et moi, de voir bafouer la vie humaine, de savoir le crime inscrit dans la loi : une chose inouïe. Et nous avons pensé que cette manifestation, certes hétéroclite, méritait notre présence parce qu’elle traduit une grande exaspération populaire, celle de n’être ni écoutés, ni entendus, celle d’assister impuissants à une lente destruction de la France, de sa fécondité, de son économie, de ses traditions, et de voir ses forces vives constamment persécutées, comme l’a prouvé la répression policière de la jeunesse joyeuse de la Manif pour Tous.
La colère n’est-elle pas mauvaise conseillère ?
Certes, mais il est une juste et saine colère ! Dois-je vous rappeler le sort des marchands du Temple ? Il faut dire au pouvoir actuel : « Ça suffit, on en a marre ! » C’est, je crois, l’essentiel du message de cette manifestation.
Mais les Bonnets rouges, le refus de l’écotaxe, etc. sont des revendications purement économiques. Que vient faire la défense du respect de la vie dans ce conglomérat ?
Oui, ce sont les problèmes de sous qui mobilisent les gens. Mais justement, il faut rappeler que l’économie est toujours seconde. Que la crise financière et sociale, l’effondrement économique que nous vivons actuellement, ont une cause plus profonde, plus ancienne : celle du mépris affiché de la vie et de la famille. La France et l’Europe sont victimes de la libéralisation des mœurs – en particulier par la généralisation de la contraception, source de l’avortement – dont la première conséquence est l’effondrement démographique. Et dans ce domaine l’immigration massive de remplacement, mise en place frénétiquement, ne comblera pas les vides. La deuxième conséquence est l’égoïsme hédoniste généralisé, qui dissout le tissu social. Et par-dessus le marché, nous avons la principale conséquence : l’offense à Dieu…
Qu’attendez-vous de la manifestation du 26 janvier ?
Rien de précis dans l’immédiat, sinon de manifester en direction des gens au pouvoir l’affirmation d’un « ras-le-bol » déterminé. La proximité des échéances électorales : municipales et européennes, devrait faire réfléchir les socialistes. « La crainte est le commencement de la sagesse », n’est-ce pas ? Le fait de voir des candidats signer la Charte de la Manif pour Tous par exemple, me semble aller dans le bon sens. C’est le fruit de toutes les manifestations de l’an dernier. Il faut continuer. […]"