A propos de la prochaine “libération” de Meriam Yahya Ibrahim de la prison où elle est enchaînée depuis 105 jours, l'Observatoire de la christianophobie rappelle que la peine de mort pour apostasie à laquelle Meriam a été condamnée, ne pourrait être appliquée que deux ans après la naissance de l’enfant qui vient de naître, soit pas avant la fin mai de 2016.
"Quant à peine de 100 coups de fouet, elle ne pouvait être appliquée qu’après la naissance de la petite Maya : mais on ignore si la loi ubuesque soudanaise donne un délais précis : une semaine, une mois, après le sevrage, deux ans ? Ce qui est aujourd’hui certain, c’est que s’il est désormais probable que Meriam sera prochainement libérée – une maman ne peut pas s’occuper d’un enfant en bas âge et d’un nourrisson en prison et, a fortiori, dans une prison soudanaise infestée de toutes sortes de vermines –, il ne s’agira que d’une “liberté surveillée” et, je le crains, “étroitement surveillée”, et à titre transitoire. Il n’est absolument pas question, à lire attentivement la déclaration d’Abdullahi Alzareg, sous-secrétaire au ministère des Affaires étrangères de Khartoum – l’homme qui ose dire aux médias occidentaux que « le Soudan garantit la liberté religieuse et est attaché à la protection de la femme » ! – d’une abrogation de la peine de fouet et de la sentence de mort. Au contraire, sa déclaration comporte une remarque assez curieuse : « Elle sera libérée et n’aura pas d’autres chefs d’inculpation à affronter ». De quels « autres chefs d’inculpation » s’agit-il ? Mystère… Il est donc hors de question de relâcher la pression et il est donc même tout à fait indiqué de commencer une pression sur le gouvernement français qui est d’une mutisme assourdissant sur cette affaire."