Lu dans Présent :
"Le chef de l’Etat recevait en fin de matinée [mardi] une trentaine de membres du Club de la Boussole […] regroupant des députés UMP de tous horizons (gaullistes-sociaux, libéraux, chiraco-villepinistes…). «Il nous a dit que c’était l’illustration que les gens, en Suisse comme en France, ne veulent pas que leur pays change, qu’il soit dénaturé. Ils veulent garder leur identité. Selon l’analyse du Président, les Français ne veulent pas voir des femmes en burqa dans la rue mais cela ne veut pas dire qu’ils sont hostiles à la pratique de l’islam», a raconté à l’AFP l’un de ces députés. Des propos confirmés ensuite par plusieurs autres.
Le problème français de l’interdiction de la burqa est d’ailleurs analogue à celui de l’interdiction des « minarets-baïonnettes » et il interroge sur la nature contraignante de l’islam, religion théocratique et hégémonique en contradiction avec notre civilisation chrétienne. Le terme « dénaturer » convient ici parfaitement. A l’heure où l’on nous obsède médiatiquement et quotidiennement avec la peur écologique et la dénaturation de la planète par le soi-disant réchauffement climatique, voici une dénaturation culturelle autrement moins virtuelle et plus dangereuse du point de vue de l’écologie humaine. […]
[C]’est un vaccin que réclament les Suisses par ce référendum (comme beaucoup d’autres peuples qui n’ont pas droit à la parole). Un vaccin contre un virus envahissant et totalitaire, autrement moins bénin que celui d’une grippe saisonnière ou H1N1. Un vaccin qui attend toujours sa Bachelot (et tout le gouvernement) pour le défendre authentiquement au nom de la santé politique, du bien-être public de la nation et de l’Europe. Un vaccin non seulement contre les dérives incontestables de l’islam porté par l’immigration-invasion, mais peut-être plus encore contre le sida mental du laïcisme qu’il soit (séro)positif ou négatif."