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L'Eglise : François

Spera : n’y a-t-il personne à la curie pour relire le « travail » du pape ?

Spera : n’y a-t-il personne à la curie pour relire le « travail » du pape ?

Franchement les extraits du nouvel ouvrage du pape laissent à désirer. Nous pourrions l’oublier au vu de la médiocrité du fond, qui recalerait un étudiant de première année, mais il s’agit de l’ouvrage du Souverain Pontife. Lequel place saint Vincent de Lerins au XVe siècle et réduit l’attachement à la messe traditionnelle aux pompons et dentelles…

Il y pourtant de nombreux ouvrages pour comprendre ce phénomène, pour analyser l’opportunité et les fruits de la réforme liturgique, sur l’importance du latin, qui est normalement toujours la langue de l’Eglise, sur la place de l’autel, sur le sens du sacré, sur l’importance de l’offertoire, sur l’occultation de certains passages de l’Ecriture, sur l’appauvrissement des oraisons… Bref il y a de la matière pour qui veut effectuer un travail sérieux, charpenté, rationnel.

Voici les passages à pleurer :

L’union Lex Orandi a déjà réagi :

Le Pape François vient de publier en italien un livre autobiographique intitulé Spera (l’Espérance). Notre confrère Tribune Chrétienne s’est procuré en exclusivité des passages de cet ouvrage qui sort en France ce 15 janvier. On y découvre quel regard porte le Saint Père sur les jeunes pèlerins de Chartres qui prient pendant trois jours au rythme de la liturgie traditionnelle de l’Eglise : « C’est curieux, cette fascination pour ce que l’on ne comprend pas, qui a un air un peu occulte, et qui semble parfois intéresser même les générations les plus jeunes. Souvent, cette rigidité s’accompagne de toilettes recherchées et coûteuses, de dentelles, de rubans, de chasubles. Non pas un retour au sacré, mais tout le contraire : une mondanité sectaire. Parfois, ces déguisements dissimulent des déséquilibres, des déviations affectives, des problèmes comportementaux, un malaise personnel qui peut être instrumentalisé…»

Voilà ce qu’écrit notre Père Commun… On n’imagine pas Jean-Paul II ou Benoît XVI oser de tels amalgames. Mais François, depuis Traditionis Custodes, nous a habitué au principe de l’accusation sans fondement et de la punition collective. Ces propos de Spera ne doivent donc pas nous étonner. Ils peuvent, en revanche nous affliger. Ils doivent, à certains égards, nous interroger : comment comprendre le subjectivisme qui guide ces propos, comme si le point de vue du Pape sur l’attachement à la liturgie traditionnelle ne pouvait se construire que par auto-référence, sans considération du mystère sacré qui est en jeu ou de ceux qui s’en nourrissent ? Comment comprendre le recours à de telles caricatures et de tels amalgames ? Comment comprendre la référence exclusive à ce qui est transitoire, fugitif, en mouvement, et cette condamnation de ce qui est enraciné, stable, permanent : « Si on n’avance pas, écrit le Pape, si on ne bouge pas, la vie, qu’elle soit végétale, animale ou humaine, meurt. Cheminer veut dire changer, affronter des paysages nouveaux, accepter des défis nouveaux. » Cette dernière citation de Speran’a-t-elle aucune parenté de pensée avec cette autre citation : « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières ; ce qui importe, c’est de le transformer »(Karl Marx, Thèses sur Feuerbach, 1845) ?

Union Lex Orandi

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