Lundi 3 juin, les magistrats sont convoqués à Paris pour assister à un stage de formation sur « les discriminations commises à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre ».
L’insistance et le ton employé par le ministère pour obliger les magistrats à assister à cette formation a provoqué la colère du principal syndicat de magistrat, l’USM.
Dans un courrier adressé le 30 mai à la Garde des Sceaux, l’USM s’inquiète :
« Les conditions d’organisation de cette réunion sont symptomatiques de difficultés récurrentes, en contradiction avec les déclarations laissant croire à un assouplissement du lien hiérarchique entre les parquets et le ministère de la justice.
Les interlocuteurs naturels de la chancellerie, comme le rappelle le projet de loi, sont les procureurs généraux, du fait de leur statut et des moyens matériels mis à leur disposition. Tel n’est pas le cas des autres magistrats des parquets et parquets généraux qui n’ont pas vocation à sacrifier une partie de leur week-end pour se déplacer et être à Paris, un lundi matin à 9 heures.
Le ton comminatoire employé par la directrice des affaires criminelles et des grâces (…), pour ordonner leur présence et imposer (de quel droit ?) leur participation à un stage de deux jours organisé dans le prolongement de cette réunion est à cet égard totalement inadmissible. »