Communiqué de la Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe :
"La semaine prochaine, le mardi 9 juin, le Parlement Européen va voter le Rapport sur la stratégie de l'Union européenne pour l'égalité entre les femmes et les hommes après 2015, également appelé rapport Noichl du nom de son rapporteur Maria Noichl (S&D, Allemagne).
Comme nous l’avions écrit aux membres du Parlement Européen avant le vote de la Commission des droits de la femme (FEMM), l’égalité entre les femmes et les hommes est un principe consacré dans le traité de l’Union Européenne: l'article 157, paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne fournit une base juridique permettant de prendre des mesures pour assurer son application.
Ce rapport, ainsi qu’il a été approuvé par la Commission FEMM, va clairement au delà des traités et est en infraction avec le principe de subsidiarité. En approuvant ce texte, le Parlement Européen demanderait à la Commission d’agir dans des domaines où elle n’a pas d’autorité légale, comme la politique de la santé et le droit de la famille. Nous pensons également que le mot “genre” utilisé n’est pas assez précis et pas complètement approprié lorsqu’il se réfère à la non-discrimination entre hommes et femmes, qui sont les termes exacts employés par les traités de l’UE. Cela ne semble pas être le cas pour le rapport qui doit être voté, qui tend vers une extension des notions de " genre ” au delà de la base juridique de l’Union Européenne.
Une stratégie pour l’égalité entre les femmes et les hommes après 2015 devrait concerner l’avenir que nous voulons pour nos enfants. Quelle est la vision que les membres du Parlement Européen veulent transmettre aux autres institutions européennes, aux Etats membres et à tous les citoyens européens ? Sommes-nous sûrs que des législations en faveur de parents LGBT (Cf. §31) et la promotion de la procréation médicalement assistée pour tous (Cf. §59) sont des initiatives politiques dans le meilleur intérêt des enfants ? Sommes-nous certains que la promotion de l’avortement dans les États membres (Cf. §52) et dans la politique de développement de l'UE (Cf. §68) va nous donner un avenir meilleur ?
Nous répétons ici ce qui a été dit après l’approbation du rapport Panzeri en mars dernier, espérant que le Parlement européen ne répétera pas la même erreur :
L’Europe n’a pas besoin de moins de subsidiarité mais de davantage de respect pour les législations nationales.
L’Europe n’a pas besoin d’avortements mais d’un meilleur soutien aux mères et d’une amélioration des relations et de l’éducation sexuelle, tout en respectant la compétence nationale sur ces questions.
Les enfants d’Europe ont besoin d’un père et d’une mère. Leurs besoins devraient être respectés, en prenant en compte leur meilleur intérêt. Leurs besoins ne peuvent être négligés au profit des désirs des adultes
La FAFCE invite les députés à ne pas obéir aux diktats émanant des gouvernements nationaux comme celui de la France, mais à réaffirmer le principe de subsidiarité et, avant tout, à protéger la dignité humaine à toutes les étapes de l’existence."