Minute explique pourquoi le PS préfère se saborder dans 2 régions, quitte à n'avoir aucun élu dans les Conseils régionaux :
"[…] Si le Parti socialiste s’en remet à Xavier Bertrand et à Christian Estrosi pour contrer le Front national, alors que ses barons locaux expliquaient il y a encore quelques jours que tous deux n’étaient guère plus « républicains » que le Front national, ce n’est pas parce que le « péril brun » est à nos portes mais parce que, selon la formule de Marine Le Pen, « essayer le Front national, c’est l’adopter ». Et que la prise de deux ou trois régions, gérée comme le sont les villes conquises par le FN en 2014, augmenteraient significativement les chances de Marine Le Pen pour la présidentielle de 2017. Laisser le FN s’emparer de régions, c’est lui offrir autant de passeports pour l’Élysée.
Dans les villes détenues par le FN, les listes frontistes ont en effet obtenu des scores qui en disent long sur l’appréciation que la population porte sur ses élus. À Hénin-Beaumont, dirigée par Steeve Briois, Marine Le Pen a recueilli 59,36 % ! À Villers-Cotterêts, elle frôle la majorité absolue avec 48,65 % des voix ! Louis Aliot avait dans sa circonscription Midi-Pyrénées– Languedoc-Roussilon les villes de Beaucaire et de Béziers. Chez Robert Ménard, il recueille 45,81 % des voix ! Et chez Julien Sanchez, il atteint 59,68 % ! […]
Pour Marine Le Pen, la conquête d’une ou plusieurs régions par le Front national serait un formidable marchepied, et même un accélérateur, dans sa quête de l’Élysée. En raison de l’exemple qu’elle-même ou ses partisans y donneraient. En raison des économies qui seraient réalisées. Et en raison des cadavres dans les placards que le Front national ne manquerait pas d’exhumer…"
