Lu dans Les 4 Vérités :
Le 31 janvier dernier se clôturait un scrutin peu connu du grand public : les élections aux chambres d’agriculture (dont les résultats ont été connus le 7 février, même si certains départements n’ont pas encore terminé les opérations électorales). La grande nouveauté de ce scrutin réside dans la percée de la Coordination rurale. La FNSEA, syndicat majoritaire proche de feu le RPR, conserve certes – grâce à son alliance avec les Jeunes agriculteurs – le contrôle de l’immense majorité de ces chambres, mais la Coordination rurale vient d’obtenir la majorité dans 14 départements, au lieu de 3 précédemment.
Surtout, la coalition FNSEA-JA passe au-dessous de 50 % des voix en moyenne nationale (ce qui ne l’empêche pas de conserver une large majorité des chambres du fait du mode de scrutin qui donne une prime à la liste qui arrive en tête). Après les Gilets jaunes et bon nombre de mouvements populistes plus ou moins éphémères, cette élection devrait sonner comme une nouvelle alerte pour les « élites ». En effet, la Coordination rurale est, depuis plusieurs mois, l’incarnation de la colère des paysans – notamment contre le traité de libre-échange avec le Mercosur. Le rejet du syndicat dominant laisse supposer que cette colère est près d’exploser.
Sur le plan politique, il n’est pas non plus insignifiant que la Coordination rurale refuse systématiquement de condamner – comme c’est, en général, le cas dans le monde syndical qui joue à la neutralité « non partisane » – ses militants ou ses chefs qui militent au côté du RN. Certains cadres du RN sont d’ailleurs d’anciens cadres du syndicat, comme le député de l’Aude Christophe Barthès. Jean-François Copé a ainsi écrit que cette élection constituait une « nouvelle alerte ». Elle pourrait, inversement, constituer une belle opportunité pour le RN qui pourrait disposer ainsi de cadres expérimentés et enracinés – à condition d’abandonner la stratégie du « tout-national » et du « tout-proportionnel » qu’il affichait jusqu’aujourd’hui.
Les prochaines élections municipales (mars 2026) seront une excellente occasion pour voir si le RN et ses alliés cherchent à s’enraciner localement – et, corollairement, à acquérir des compétences de gouvernement et à bâtir des coalitions. Si oui, cette remarquable victoire de la Coordination rurale pourrait marquer le début d’une véritable stratégie de conquête du pouvoir pour une coalition de droite nationale emmenée par le RN. Sinon, elle pourrait bien n’être qu’un énième soubresaut de colère populiste sans lendemain.
Gaudete
La FNSEA est la courroie de transmission de la macronie et ce syndicat a détruit l’agriculture d’ailleurs son chef ne ressemble pas à un agriculteur il possède à lui seul 600 ha et est PDG de grosses entreprises qui importent du blé et des poulets d’Ukraine ,voilà la forfaiture de ce monsieur qui prétend parler au nom des agriculteurs