Environ 50 000 personnes ont manifesté dimanche à Bratislava en Slovaquie contre la loi, en vigueur depuis l’époque communiste, autorisant l’avortement jusqu’à la 12e semaine de grossesse. L’archevêque de Bratislava, Mgr Stanislav Zvolensky, a souligné :
« L’homme ne s’est pas donné la vie lui-même. C’est un cadeau qui lui a été offert ».
Les catholiques représentent 66 % des 5,4 millions d’habitants de la Slovaquie.
L’un des organisateurs, Marek Michalcik, a déclaré :
« Nous voulons la liberté pour les enfants qui doivent naître, afin qu’ils puissent vivre librement leur vie humaine ».
Les manifestants ont appelé les responsables publics à soutenir activement les institutions se consacrant à aider les familles dans le besoin et les femmes enceintes.
Dans la perspective des élections législatives de février prochain, les sociaux-démocrates du parti Smer au pouvoir et leurs alliés du SNS ont abandonné leur projet de réduire l’accès à l’avortement à huit semaines de grossesse, au lieu des 12 semaines actuelles. Toutefois il y a actuellement encore 3 propositions de loi : restreindre le délai à six semaines, interdire l’avortement « sans raisons sérieuses », permettre aux femmes enceintes de 21 semaines de prendre un « congé maladie » qui leur permette de donner naissance secrètement à un enfant en vue de l’adoption.
Le nombre d’avortements est en nette diminution dans le pays. Selon l’Office national des statistiques, 7 350 femmes ont choisi d’avorter l’an dernier en Slovaquie, contre plus de 20 000 en 1997.