Environ 480 personnes ont participé au déjeuner du 30e anniversaire de l’AGRIF samedi dernier au palais de la Mutualité à Paris. Inspiré du CRIF ce déjeuner rassemblait des militants de diverses tendances politiques et associatives, ayant tous pour objectif la défense de l'identité chrétienne et française.
Dans son discours, Bernard Antony a demandé aux partis politiques de faire connaître leurs positions sur ces grands enjeux :
Le respect de la vie innocente : voulez-vous conserver la loi Veil ou, comme l’AGRIF, la remplacer par une loi de protection de l’enfant à naître ?- La défense de la famille : voulez-vous, comme
l’AGRIF, de l’abrogation sans condition de la loi Taubira ? Voulez-vous,
comme l’AGRIF, de la liberté scolaire et de l’égalité de financement
par le chèque scolaire ?Face au totalitarisme eurocratique, voulez-vous, comme l’AGRIF, affirmer qu’il faut « sortir de cette Europe-là » ? - Face au péril de la théocratie totalitaire de l’islam, défendez-vous la liberté de critique, de réfutation, et de refus de l’ordre politico-social musulman ?
- Face à la subversion-perversion de la loi antiraciste, en voulez-vous la suppression et le retour à la loi réprimant l’injure et la diffamation ?
Se sont succédées à la tribune Me Jérôme Triomphe (pour un discours haut en couleurs),
Jean-Pierre Maugendre, Alain Escada, Hilaire de Crémiers (Politique-Magazine), les convertis
de l’islam Saïd Oujibou et Christophe Bilek, Daniel Hamiche
(au titre de l’Observatoire de la chritianophobie), qui a égrené le bilan de 9 mois de christianophobie en France, Guillaume de Thieulloy, le Hersant des médias sur internet,
Béatrice Bourges, Xavier Lemoine, Carl Lang, Me Frédéric Pichon, qui a rappelé, comme ensuite Bruno Gollnisch avec brio, l'effondrement soudain du Mur de Berlin en 1989. Bruno Gollnisch, déjà député européen, a conté son passage à l'Est, quelques minutes avant la chute du Mur, chute que rien ne laissait présager. Façon de dire que notre système peut également s'effondrer d'un moment à l'autre, sans prévenir.
Enfin, Bernard Antony a honoré du « Prix de l’AGRIF
2013 » le Dr Xavier Dor, récemment condamné
pour avoir osé commettre le crime d'offrir des chaussons de bébé à une femme rencontrée dans l'escalier menant au Planning familial.
HB2
L’excellent discours de Carl Lang lors de cette journée :
Je tiens tout d’abord à remercier chaleureusement Bernard Antony d’avoir pris l’initiative d’organiser cette nouvelle et superbe journée d’Amitié française où nous avons le plaisir de nous rencontrer et qui est aussi l’occasion de retrouver des amis et des patriotes que je côtoie quelque fois depuis plus de 30 ans. Quels qu’aient été les aléas de la vie politique, ces décennies d’engagement ininterrompu des uns et des autres ont fini par forger des sentiments d’estime, de respect et d’amitié qui dépassent fort heureusement nos différences associatives ou partisanes.
Bernard fait partie de ces hommes qui, je le crois, comme vous tous ici, considèrent qu’il faut d’abord et toujours défendre les principes, les valeurs et les convictions avant toute autre considération personnelle. Et lorsque l’on s’engage sur le terrain politique, il n’y a finalement que deux attitudes possibles :
La première est celle de la plupart des politiciens professionnels qui font le choix de la facilité, de la démagogie, des idées à géométrie variable et de l’abandon des principes afin d’atteindre un seul but : leur propre élection. A cette fin, tous les moyens sont bons, quitte à ne raconter aux électeurs que ce qu’ils ont envie d’entendre, ce qui est dans l’air du temps et ce qui est médiatiquement compatible ou politiquement correct.
La seconde attitude est de considérer que l’engagement politique se fait d’abord au service d’une cause qui nous dépasse avec la volonté de défendre notre patrie et de promouvoir nos valeurs essentielles, sans reniements, sans reculades et s’il le faut dans l’adversité. C’est cette noblesse de l’engagement que nous avons choisie au service de la France.
Nous préférons en effet clamer les vérités qui dérangent plutôt que des mensonges qui rassurent.
Tous ceux, qui dans le seul but de leur élection, se coulent dans le moule du déclin, de la décadence et de l’abandon obtiendront peut être des mandats mais historiquement et finalement, ils ne serviront à rien. A chaque fois que l’on valide par opportunisme ou facilité les idées de nos adversaires, on ne fait rien d’autre que de leur donner raison et rien d’autre que de trahir son propre camp.
Nous tous ici qui avons été des militants anticommunistes, nous savons qu’il n’y a pas de sens de l’histoire et qu’il n’y a pas de fatalité historique. Qui pensait en 1980 que l’Union soviétique pourrait s’effondrer, que la dictature sanglante du communisme aux 100 millions de morts allait disparaitre et serait balayée en quelques mois ? Et pourtant, l’URSS n’existe plus, le Pacte de Varsovie n’existe plus et l’Europe de l’Est est libérée.
Il n’y a que les convictions, l’engagement et la volonté des hommes qui font l’histoire. Souvenons-nous que le 25 août 1968 afin de protester contre l’écrasement du printemps de Prague par les blindés soviétiques, ils étaient sept dissidents rassemblés sur la Place Rouge. Sept. Vingt-trois ans plus tard, l’URSS explosait et les peuples de l’Est retrouvaient leur liberté face à la dictature. Ces leçons de l’histoire nous apprennent qu’il ne faut jamais renoncer et que tout est toujours possible.
Aujourd’hui, en France et en Europe, le moment n’est certainement pas venu de faiblir car allons devoir relever, au cours de ce siècle, des défis historiques considérables qui sont de véritables enjeux de civilisation.
Le défi de la défense de la vie et de notre modèle familial et social face aux idéologies de mort, au matérialisme athée, au laïcisme destructeur et au mondialisme dont l’objectif politique final est l’éradication de nos peuples, de nos nations, de nos traditions et de notre héritage historique, culturel et spirituel. Ils veulent un homme sans Dieu, sans passé, sans patrie et sans histoire réduit à ses fonctions marchandes de producteur et de consommateur. Le rêve de ces fanatiques sectaires et subversifs est de réduire le peuple français à une simple population, les Français à des citoyens et la France, à la République. Ils veulent nous imposer leur République citoyenne et laïque en remplacement de la France française et chrétienne, une Europe colonisée et sans frontières en remplacement de l’Europe des patries et ce, afin d’ouvrir la voie à la République universelle du nouvel ordre mondial.
En ce qui me concerne, je place la France au-dessus de la République, la nationalité au-dessus de la citoyenneté et je préfère la France fille ainée de l’Église à la République citoyenne fille ainée du Grand Orient.
Certains nous expliquent que les maires de France qui refusent de célébrer le mariage de couples homosexuels devraient se soumettre aux lois de la République socialiste. Ils nous déclarent aussi qu’il en va du respect du « Pacte Républicain » et des « valeurs de la République ». Mais quand ces pseudos valeurs de la République socialiste sont contraires à l’intérêt national et au respect du droit naturel et de l’ordre naturel, c’est au contraire un devoir de s’y opposer, et cela de toutes nos forces !
Un jour viendra où nous abrogerons l’infâme loi Taubira, où nous abolirons le mariage homosexuel et l’adoption d’enfant par les couples homosexuels. Tout est toujours possible : changer les lois, changer de gouvernement, changer d’institutions, changer de Constitution ou changer de régime.
Il n’existe pas de « Pacte républicain » inscrit dans le marbre. Les seules valeurs humaines universelles qui soient inscrites dans le marbre sont celles des Commandements du Décalogue.
Un autre grand défi de ce siècle est celui du refus de la destruction de l’Europe européenne par la colonisation migratoire et la conquête islamique. Il y a 10 ans, je faisais campagne sur le thème : vous avez aimé l’immigration ? Vous allez adorer l’islamisation… Et bien nous y sommes !
L’internationale révolutionnaire islamiste est à la manœuvre avec les milliards de l’argent du pétrole du Qatar et de l’Arabie Saoudite. Puisque l’Europe est à vendre, ils l’achètent, et puisque la France est trahie par ses dirigeants et maîtres, ils l’occupent et l’islamisent. Et les mêmes qui sont les les tenants d’un laïcisme de combat contre l’Église catholique sont devenus, face à l’Islam, des laïcistes de collaboration.
Le mythe de la laïcité et des soi-disant valeurs de la République comme protection face à l’Islam est balayé par la réalité et par les faits. La laïcité républicaine n’est rien d’autre que le cheval de Troie de l’islamisation.
Il faut être clair, les règles de l’Islam ne sont pas compatibles avec nos valeurs européennes et chrétiennes de civilisation et elles menacent notre sécurité, notre identité et nos libertés. Soyons clair, la France n’est pas terre d’Islam et nous devons refuser de voir la France des terroirs et des clochers transformée en République des banlieues et des mosquées.
Alors, mesdames et Messieurs, comme Soljenitsyne en son temps, nous avons un devoir de dissidence face aux idéologies de destruction massive. Notre lutte contre la contamination subversive et tous ses agents pathogènes est une nécessité vitale.
Face au racisme anti-Français et anti-chrétien, nous allons devoir montrer la voie du redressement et de la reconquête. Mais pour cela, soyons conscients d’une chose ; ce combat est un tout et la réponse doit être globale. Elle sera évidemment associative, culturelle, spirituelle, économique et sociale, mais elle devra aussi être politique.
Si nous ne sommes pas en mesure de nous rassembler et de nous organiser pour écrire ensemble l’histoire de la reconquête française et si nous ne faisons pas vivre une vraie droite contre-révolutionnaire, nationale et européenne, alors l’histoire de ce siècle sera l’histoire de la fin de la France française et de la fin de l’Europe européenne et chrétienne.
Puisqu’il n’existe pas d’autre choix que l’engagement et la mobilisation afin de livrer la bataille historique pour la survie de la France, alors, organisons-nous et mobilisons-nous en faisant nôtre le commandement de Jeanne d’Arc « Agissez et Dieu agira ».