Lu sur Nouvelles de France :
"Après RMC, Sud Radio a décidé de donner la parole aux auditeurs, à tous les auditeurs. Avec ses 180 salariés, il a réalisé 25 millions de chiffre d’affaire et 40 000 euros de résultat net en 2010, après une année 2009 « très difficile » et un « placement en sauvegarde ». SRG touche aujourd’hui 25 millions de Français dont 9 millions dans le sud-ouest contre une moyenne de 40 millions pour les autres généralistes. Avec 450 000 auditeurs quotidiens, sa station phare Sud Radio a l’ambition de donner dans l’« anti-politiquement correct », notamment grâce à « Mazet–Cardoze-Liberté de parole » chaque jour de 16h à 18h mais surtout à Robert Ménard, viré de RTL parce que trop « réac », dans « Ménard en liberté » chaque matin de 7h à 8h30. Au menu de cette matinale : « Crise : faut-il faire casquer les Français ? », « Faut-il brûler le pape ? », « L’argent va-t-il sauver DSK ? » ou encore mercredi matin : « Montée de la violence : faut-il avoir peur ? » avec auditeurs remontés comme des coucous et invités prestigieux et politiquement incorrects à l’antenne… Une liberté de ton « sans commune mesure » avec celle que lui accordait « [ses] anciens employeurs » a expliqué Robert Ménard à midi […]. Cette liberté de parole, « [il l'a] payé à RTL ». Et la direction de Sud de critiquer dans son sillage cette « liberté affichée » par les stations concurrentes, que les faits ne vérifient pas et « l’autocensure » des animateurs et des journalistes. […] Quelques journalistes parisiens présents ont dû avaler de travers quand Ménard a promis des débats «pas uniquement entre points de vue convenables». Mais, prévient-il, contrairement à RMC, «[il ne donnera] pas systématiquement raison aux auditeurs». « Si un auditeur dit une connerie, je lui dirai : ‘vous dites une connerie’ ». Pas de populisme donc, mais «aucune opinion interdite sur Sud Radio» car selon l’ancien Président de Reporters sans frontières, «il n’y a pas d’opinion qu’on ne puisse pas entendre». Pour autant, Ménard assure qu’il respectera «toutes les lois» : «je peux combattre ces lois et prendre acte qu’elles existent». «On restera dans la légalité» promet-il avant de glisser qu’il trouve «une partie de cette légalité tout à fait scandaleuse»."