Les lecteurs se souviennent sans doute de cette affaire : en avril de cette année, Marcel Bozonnet, directeur de la Comédie française avait annulé les représentations de la pièce écrite par l’autrichien Peter Handke, au motif que celui-ci s’était rendu à l’enterrement de Slobodan Milosevic. De nombreux journaux avaient condamné cette censure idéologique ; la pièce, "Voyage au pays sonore ou l’art de la question", n’ayant rien à voir avec le conflit en ex-Yougoslavie.
Or, Marcel Bozonnet, pourtant candidat à sa propre succession, n’a pas été reconduit dans ses fonctions d’administrateur général. La comédienne Muriel Mayette, 42 ans, sociétaire de la Comédie-Française, va prendre la tête de la troupe, a annoncé hier le ministère de la Culture. Sa nomination devra être officialisée par un décret du président de la République, après décision lors d’un prochain conseil des ministres.
Jutte
Qui pourrait me dire si la comédienne Muriel Mayette est bien la comédienne qui est venue sur Radio-Courtoisie le 18 juillet ? Merci.
Michel Janva
Il semble que vous faîtes erreur : il s’agirait de Murielle Antonello
http://radio-courtoisie.over-blog.com/
jean-françois
Il n’est pas évident que ce soit la suite de l’affaire Handke, peut-être s’agit-il de discrimination positive féministe ?
Mme Mayette serait-elle la première femme administratrice générale de Comédie Française ?
Feravec
M. Bozonnet restera (peut-être) célèbre dans l’histoire.
Il a été à l’origine d’une antonomase. C’est une figure qui consiste à remplacer, en vue d’une expression plus suggestive, un nom propre par un nom commun ( le Sauveur par Jésus-Christ ) ou un nom commun par un nom propre ( un Tartuffe pour un hypocrite )
On pourra dire bozonner pour censurer avec hypocrisie, de manière chafouine.
Cela mettra M. Bozonnet au niveau du préfet Poubelle ou de Lord Sandwich dont l’apport à la civilisation ( et au vocabulaire ) a été plus marquant !
oxbridge
Cette non-reconduction est une double bonne nouvelle : piètre administrateur, ce Bozonnet est un excellent acteur, qui va enfin pouvoir se consacrer à ce qu’il sait vraiment faire.
Apparemment, Muriel Mayette sera en effet la première femme administrateur, si l’on excepte de brefs intérims assurés par Claude Winter et Catherine Samie, en tant que doyens de la troupe.
Jutte
Merci à M. Janva. Je n’avais entendu que le prénom, Muriel, et je m’étais bercée d’un doux rêve.