Gabrielle Vialla, mère de famille, auteur de Recevoir le féminin, Bien vivre le cycle féminin, La chasteté, vient de publier Éduquer la conscience dès l’enfance. S’entraîner, se relever, grandir dans le bien. S’appuyant sur une riche tradition, notamment sur le saint cardinal Newman, illustrée par de nombreux exemples, Gabrielle Vialla nous permet de comprendre l’oeuvre de la conscience au quotidien et l’action que Dieu accomplit aux différents âges de la vie. Et si la conscience, le premier de tous les vicaires du Christ selon les mots du cardinal Newman, devenait notre meilleure alliée éducative ?
Après avoir développé la formation de la conscience à tous les âges de la vie, de la toute petite enfance à la vieillesse, l’auteur soulève quelques difficultés, tant intérieures qu’extérieures. L’auteur n’écarte pas la difficulté parfois de choisir entre l’obéissance au magistère et à sa conscience. Elle va jusqu’à traiter le délicat sujet de l’obéissance au pape, en s’appuyant de la Lettre du cardinal Newman au duc de Norfolk (1874). Extrait :
A la suite de Newman, à la suite du dogme sur l’infaillibilité du souverain pontife – énoncé qui comporte des conditions extrêmement précises -, certains ont affirmé péremptoirement qu'”il fallait toujours obéir au pape”. Comme nous l’avons dit plus haut, cette phrase, en ce qu’elle a d’absolu avec l’adverbe “toujours”, se fait entendre encore de nos jours. Au premier abord, elle semble aller de soi et sonner comme une évidence, simple et rassurante. En réalité, pris à la lettre, elle est caricaturale et même dangereuse car elle nivelle toutes les vérités et surtout réduit à néant le rôle de la conscience. Elle nie que le pape lui-même a une conscience à laquelle il est tenu d’obéir et qu’il doit répondre de tout ce qu’il fait devant Dieu. Le saint cardinal a particulièrement su illustrer ce possible conflit intérieur entre suivre sa conscience et obéir au pape. […]