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Valeurs chrétiennes : Education

Sur les 550 contrôles déjà effectués dans l’enseignement catholique sous contrat, aucun ne remonte de dysfonctionnement notable

Sur les 550 contrôles déjà effectués dans l’enseignement catholique sous contrat, aucun ne remonte de dysfonctionnement notable

Guillaume Prévost a tenu une conférence de presse devant de nombreux journalistes, le 23 septembre, au foyer des élèves du groupe scolaire Saint-Vincent-de-Paul, à Paris. Le secrétaire général de l’Enseignement catholique a souligné que les effectifs de l’Enseignement catholique augmentent de 50% en 6e.

« Ce n’est pas une fuite du public mais bel et bien un choix. Celui de la proximité, de structures à taille humaine qui valorisent la relation ainsi que l’alliance avec les familles ».

Dans les académies de Versailles ou de Créteil, la proportion d’élèves scolarisée dans l’Enseignement catholique augmente, dans un contexte général de diminution.

Pour Guillaume Prévost, ce sont les effets délétères d’un développement empêché qui nuit à l’accueil de tous :

« Depuis 2018, l’Enseignement catholique a redistribué 2000 postes en interne pour les établissements qui engagent des efforts envers les plus fragiles et ce malgré une perte de 2500 postes d’enseignants sur la même période ».

Néanmoins, cette volonté d’ouverture à un public défavorisé reste tributaire de la confiance de la puissance publique : à Floirac, en périphérie de Bordeaux, un projet de création d’établissement a été refusé par le Rectorat, ou encore dans le Jura où la nouvelle carte des transports scolaires exclut les élèves de l’Enseignement catholique. 

« Un élève de l’Enseignement catholique coûte 50% moins cher au contribuable qu’un élève du public… Mais moins la puissance publique finance l’Enseignement catholique, plus celui-ci est de facto réservé aux riches ».

 Sur les 550 contrôles d’ores et déjà effectués, aucun ne remonte de dysfonctionnement notable.

« Tout au plus, quelques incompréhensions sur les normes qui nous sont applicables (organisation du temps scolaire et composition des classes, par exemple) qui montrent combien ces contrôles ouvrent une surface de dialogue dont on doit se saisir. »

Notamment sur l’articulation du projet éducatif chrétien et du respect de la liberté de conscience.

« Allez-vous dans un resto chinois pour commander des pizzas ? Considérez-vous qu’emmener vos enfants à une messe de mariage d’amis contrevient à leur liberté ? »

« Nos enseignants, agents publics de l’État mais pas fonctionnaires, ne sont pas soumis au principe de neutralité. Ils peuvent témoigner de leur foi sans prosélytisme, ils peuvent proposer des temps d’intériorité en précisant s’ils s’adressent à tous ou aux seuls chrétiens de manière facultative et ils peuvent même faire des maths chrétiennes en convoquant la métaphysique d’Aristote ! »

De quoi choquer les extrémistes de Médiapart, qui s’étonnent que les professeurs puissent prier avec leurs élèves en classe.

Concernant l’Evars, le nouveau programme d’éducation à la vie affective relationnelle et sexuelle, Nathalie Tretiakow, adjointe au secrétaire général, a apporté deux précisions :

« Oui, l’Evars est mise en œuvre, un webinaire donné en juin pour accompagner son déploiement ayant été suivi par plus de 2000 de nos chefs d’établissement. Et non, le texte “Grandir heureux”, sur les fondamentaux de la relation dans l’Enseignement catholique n’a rien à voir avec un programme bis ! »

Jean-François Canteneur, directeur diocésain de Paris, a également clarifié la question des intervenants non agréés (comme Cycloshow, accusé d’être opposé à l’avortement) :

« Nous travaillons l’EARS sous cette appellation maison depuis une quinzaine d’années et, par exemple à Paris, plus de la moitié des collèges s’acquittaient des trois séances annuelles obligatoires, loin devant les 15% d’établissements du public… Souvent nos structures faisaient pour cela appel à des associations, faute d’enseignants à l’aise et volontaires pour aborder ces sujets. Et cette forme d’extériorité sur ces sujets pouvait être intéressante pour les jeunes. Aujourd’hui, avec l’Evars, les enseignants se réapproprient cette dimension éducative et c’est tant mieux car ces questions se travaillent aussi dans le quotidien des établissements. »

Des associations continuent à intervenir hors temps scolaire pour apporter des compléments au programme. Certaines travaillent en lien avec les parents d’élèves qui ont aussi besoin d’accompagnement sur ces questions qui, par excellence, relèvent de la co-éducation.

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