Lettre du père abbé de Fontgombault à propos du synode sur la famille (format pdf – 15 pages). A lire. En voici un court extrait :
"[…] Pour finir, peut-être est-il possible de proposer quelques pistes de réflexion. Dans l'Évangile, Jésus se fait tout à tous. Cependant, il se donne dans une mesure qui varie selon son interlocuteur. Ainsi il n'agit pas de la même façon avec les apôtres, les disciples, les juifs… L'Église a conservé cela dans la discipline des sacrements. Aujourd'hui, la tendance est à rapprocher le sacrement du rite magique. Tout le monde peut y prétendre. C'est indispensable et efficace pour tous. Cela est faux. La grâce sacramentelle n'est pas nécessairement donnée avec le sacrement, quand les conditions nécessaires à la réception du sacrement ne sont pas réunies.
Le baptême, par exemple, nécessite un contact avec le corps : un baptême dans le sein maternel n'est pas possible. Le sacrement de réconciliation ne peut s'opérer par téléphone. Pour recevoir l'Eucharistie, il est nécessaire de pouvoir absorber une nourriture… Les conditions requises ne sont pas seulement d'ordre matériel. Afin de communier à la même table, ceux qui reçoivent l'Eucharistie doivent eux-mêmes être en communion avec le Christ et l'Église. Le sacrement de réconciliation a précisément pour but de restaurer la communion quand celle-ci a été rompue. Il n'est donc pas possible d'accueillir à la Sainte Table ceux qui ne peuvent recevoir le sacrement du pardon. […]"