L’enquête sur l’assassinat d’Hariri a connu un rebondissement spectaculaire ces derniers jours. En effet, le (désormais ex-) vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam, qui séjourne à titre privé à Paris actuellement, a révélé que le président syrien, Bachar el-Assad lui avait confié avoir menacé Rafic Hariri, affirmant qu’il «(écraserait) tous ceux qui (lui) désobéiront».
Au fond, tout le monde s’en doutait. Mais que cette information soit révélée par le numéro 2 syrien, voilà qui est surprenant. Cela montre que le régime d’Assad est à bout de souffle et que les proches d’Assad quittent le navire, espérant sans doute bénéficier d’une part de gâteau -voire du pouvoir- lors de sa chute. Contrairement à Assad, membre de la secte musulmane des Alaouites, Khaddam est un sunnite. Comme Hariri.