Analyse d'Yves Daoudal :
"Les relations sont au plus mal entre
l’Espagne et le Royaume-Uni à cause de Gibraltar. L’origine (prochaine)
de l’affaire est l’initiative de Gibraltar de créer un récif artificiel
en béton, dénoncé par l’Espagne comme entrave à son droit de pêche. Par
mesure de rétorsion, l’Espagne a considérablement renforcé ses contrôles
à la frontière, provoquant, surtout en cette période de vacances, de
longues files d’attente. Le gouvernement britannique a demandé au
gouvernement espagnol de supprimer ces contrôles. Celui-ci répondu que
ces contrôles sont obligatoires car Gibraltar ne se trouve pas dans
l’espace Schengen… Pendant ce temps-là quatre navires de guerre
britannique, dont un porte-hélicoptères, sont en route vers la
Méditerranée. Pour un exercice de routine, dit-on à Londres.Très remonté (et un petit incident
nationaliste ne peut pas faire de mal dans la conjoncture actuelle), le
gouvernement socialiste rappelle que malgré l’occupation britannique
l’isthme est toujours propriété espagnole et que les eaux sont
espagnoles (seules la ville, le château, les fortifications et le port
ont été cédés par traité aux Britanniques). Et que l’Espagne est donc
fondée à porter l’affaire devant la Cour internationale de La Haye, ou
devant l’ONU.Affaire suivie de près par…
l’Argentine. Selon la presse espagnole, il pourrait se constituer un
front uni argentino-espagnol revendiquant les Malouines (3.000
habitants) et Gibraltar (30.000 habitants)… Il se trouve que l’Argentine
est actuellement membre non permanent du conseil de sécurité, et que la
présidente Cristina Kirchner a précisément rappelé la revendication
argentine la semaine dernière lors d’une réunion du conseil de sécurité…"