Suite à la proposition de Terra Nova, le FN réagit :
"L’institut Terra Nova demande ce matin l’instauration de deux jours fériés, un pour la religion juive et un pour la religion musulmane, en remplacement de deux jours fériés existants. Encore une fois, ce soi-disant laboratoire de pensée fait preuve de son incapacité à réfléchir et à proposer des idées intelligentes. Les jours fériés français ne sont plus religieux, puisque la République est laïque, mais hérités d’une longue histoire et d’une longue tradition, certes imprégnées de christianisme. Ainsi, les fêtes entourant le solstice d’hiver n’ont pas attendu l’avènement du christianisme pour exister. Et, aujourd’hui, la fête de Noël est célébrée très largement par les Français, bien au-delà des convictions religieuses des uns et des autres.
Les jours fériés visés par Terra Nova sont les lundis de Pâques et de Pentecôte. Ces jours ne sont pas des fêtes religieuses en soi (puisque la fête chrétienne a lieu le dimanche dans les deux cas). En revanche, ces deux week-ends sont devenus des moments importants dans beaucoup de secteurs associatifs, culturels, touristiques ou politiques. Notons d’ailleurs que M. Raffarin a déjà tenté de supprimer le lundi de Pentecôte en 2004 mais que la mise en œuvre de la Journée de solidarité envers les personnes âgées a été un tel échec que le lundi de Pentecôte a été rétabli comme jour férié en 2008 et que la gestion de la journée travaillée supplémentaire est désormais laissée à la liberté des employeurs.
De plus, les calendriers religieux juifs et musulmans sont lunaires et varient donc considérablement au fil des années, ce qui compliquerait singulièrement la mise en œuvre d’une telle exigence, sans compter que le jour précis de l’Aïd-el-Kébir n’est connu chaque année que très peu de temps avant. Quant aux adeptes d’autres cultes représentés en France, comme les bouddhistes, ils se sentiraient discriminés.
Ce qui pose problème aujourd’hui en France, ce n’est pas une trop grande laïcité, c’est bien au contraire la complaisance des élites envers un islamisme agressif déterminé à détruire le modèle français. On apprend ce matin que l’assistant d’un sénateur PS est soupçonné d’apologie du terrorisme !
Ce n’est pas en cédant toujours plus aux revendications communautaristes que la République vaincra l’ennemi islamiste, c’est au contraire en s’affirmant et en refusant de distinguer entre ses citoyens au motif de leur religion."