On constate une étonnante absence dans le discours médiatique de la semaine écoulée : le procès des "filières tchétchènes", ce réseau de 25 islamistes condamnés mercredi. Certes, la presse en a un peu parlé, mais les médias audiovisuels l’ont au mieux effleuré (rien au 20 heures de TF1 mercredi).
Bafweb fait son grand titre sur le procès : on suit le lien, et on se rend compte que la presse anglo-saxonne (le Times de Londres, le New York Times) y a accordé plus de place que la presse française. Qui des deux a raison ?
On parle bien de 25 militants islamistes dont la Justice a reconnu qu’ils projetaient des attentats, peut-être chimiques, en France (la Tour Eiffel, les Halles…). Le réseau était lié à Abou Moussab al-Zarqaoui, plusieurs membres ont été entraînés en Tchétchénie, des composants servant à fabriquer des bombes ont été retrouvés.
C’aurait bien sûr dû faire l’ouverture des journaux télévisés. Mais ces derniers ont préféré nous entretenir du danger des hooligans en Allemagne.
Quelques hypothèses sur cette sous-médiatisation : le procès était-il à huis clos, entraînant un désintérêt des journalistes ? Le nom un peu trompeur de "filières tchétchènes" a-t-il fait croire à des rédactions paresseuses qu’il s’agissait d’une simple filière de recrutement pour le Caucase ? On soupçonne surtout ce que Jean Madiran appelle l’ "aphobie" : une incapacité pathologique à voir un danger.
Les leaders du réseau sont condamnés à 10 ans de prison, avec une peine de sûreté des deux tiers. La presse française appelle cela de "lourdes peines". Rappelons que Zakarias Moussaoui a été condamné à perpétuité aux Etats-Unis pour n’avoir pas dénoncé les attentats du 11 septembre. Là encore, qui se trompe ?
Une dernière remarque : les projets visant la France, ou celui au Canada qui voulait décapiter le premier ministre, rappellent que tous les pays occidentaux peuvent être visés, pas seulement ceux qui ont des troupes en Irak.
Jean-Paul, Paris 20è
Comme vous l’aurez remarqué, cà n’interesse pas les français.
Cà n’interesse que vous.
Oui, mais pourquoi?
BOGOMIR
Les journalistes, majoritairement de gauche ou franc-maçons (ou les deux) savent très bien choisir leurs sujets (ou les minimiser). Lire le livre d’Eric Brunet ; ” Etre de droite : un tabou français “.