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France : Politique en France

The Economist s’inquiète pour l’économie française

EEt cela fait la une du tabloïd britannique, qui titre "La France dans le déni". L'éditorialiste estime qu'il y a "plus inquiétant encore que la mauvaise foi" des deux principaux candidats :

"la possibilité qu'ils pensent vraiment ce qu'ils disent".

Ni les réformes économiques de François Hollande ni celles de Nicolas Sarkozy ne sont suffisamment ambitieuses :

"Une France léthargique et non réformée pourrait bien se retrouver au centre de la prochaine crise de l'euro".

"Il n'est pas inhabituel que des responsables politiques ignorent des vérités dérangeantes pendant les campagnes électorales mais il est inhabituel, ses derniers temps en Europe, qu'ils les ignorent aussi totalement que le font les hommes politiques français".

"Et avec M. Hollande, qui, après tout, est encore le vainqueur le plus probable, cela pourrait avoir des conséquences dramatiques".

The Economist n'épargne par le chef de l'Etat sortant :

"Même si c'est Nicolas Sarkozy qui est réélu, les risques ne disparaîtront pas".

"Il n'ira pas jusqu'à proposer quelque chose d'aussi stupide que de taxer à 75% mais il n'envisage ni les réformes radicales ni la réduction structurelle des dépenses publiques dont la France aurait besoin".

Conclusion :

"La France insouciante est sur le point d'être rattrapée par la dure réalité, quel que soit le président".

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14 commentaires

  1. “The Economist” n’est pas un tabloïd mais un hebdomadaire . C’est aussi la voix des dirigeants économiques britanniquues , c’est à dire “de la City” .

  2. Permettez-moi d’être un peu sceptique devant cette “une”. Non pas qu’il y ait fort à faire dans notre pays, et que nous n’avons certainement plus les moyens de vivre… au-dessus de nos moyens, mais l’idéologie de “The Economist” est claire: c’est l’esprit de Mai 68 phagocyté et récupéré par le libéralisme économique. Pour eux, une société qui ne supprime pas les barrières empêchant le mariage et l’adoption gays est fatalement “léthargique”. Cet organe de presse libéral historique défend dans le même élan la finance et les nouvelles moeurs – tout comme David Cameron, qu’il avait adoubé avant l’élection générale de 2010.
    A mon humble avis, l’une ne va pas sans les autres. Mais c’est mon point de vue…

  3. Permettez moi d’être encore plus simpliste: à chaque fois que la France fait confiance aux anglais elle se fait berner… et je suis poli. Rappelez-vous mai 40: 160 divisions allemandes mobilisées, 100 divisions françaises et 10 anglaises et aussitôt la France à genoux, Mers El Kebir…

  4. Heu, parler de “The Economist” comme d’un tabloïd c’est un peu réducteur. C’est un hbdomadaire global de référence pour le monde de la finance.

  5. A l’origine, “tabloïd” désigne une taille spéciale pour certains hebdomadaires et journeaux. C’est ensuite devenu synonyme de presse-caniveau, mais le dictionnaire français s’en tient à la première définition…

  6. C’est effectivement la voix de la City. Mais vue les interets de la city et là où l’économie financiarisée nous à mener et bien c’est plutot rassurant.

  7. Je trouve les commentaires bien durs avec The Economist qui a souvent des éditos très sensés sur bien des sujets. Bien sûr, ils n’ont jamais soutenus les économies étatisées et ils se sont clairement opposés au communisme dans le passé. En tout cas, c’est tout sauf un tabloïd.

  8. The Economist fait l’éloge du parasitisme : c’est a dire une societé vivant de rentes accumulées sur le dos des autres sans travailler, ce qui est le cas de la finance et de la city.
    Ce n’est pas en assouplissant le droit du travail afin de meiux exploiter les travailleurs comme le souhaite les parasites, en ouvrant tout azimut les frontières, en bradant les service publics et la protection sociale que la France repartira.
    La France repartira si l’on se protège et que l’on pratique la politique de la vie

  9. “Un pays dans le déni” voilà le titre.
    La teneur de l’article est constitué d’une solide et clairvoyante description de la situation économique, politique, sociale et morale de la France, puisque c’est d’elle dont il est question.
    Les sept commentaires précédents celui-ci révèlent une constante: dans le déni. Justement. C’est très remarquable et oserai-je ajouter, caricatural. Mais pas surprenant.
    Dans cet article il est dit aussi: “Il n’est pas inhabituel pour des politiciens d’éviter en pérode électorale les vérités qui dérangent mais il est inhabituel les derniers temps en Europe, d’ignorer cela au point où le font les polticiens français. En Grande Bretagne, en Irelande, au Portugal et en Italie, les électeurs ont voté pour des parties qui promettaient certaines dures réalités. Une part du problème est que les électeurs français sont connus pour leur confiance en la bienveillance de l’Etat et d’autre part en la cruauté sans coeur des forces du marché.”
    La dernière phrase en particulier est à relire et à méditer.
    Le problème de ce pays est indubitablement celui-là: dans le déni. Nous voilà avertis. Aimablement, car on saura gré à The Economist de ne pas avoir évoquer le manque de réflexion qu’un tel état de déni suppose… Il eu été facile de faire le lien avec le coq, fier et arrogant, sur son tas de fumier.

  10. Pardon: erreur d’écriture. iIl faut lire la phrase à méditer comme suit:
    “Une part du problème est que les électeurs français sont connus pour leur confiance en la bienveillance de l’Etat et pour croire en la cruauté sans coeur des forces du marché.”

  11. Je ne connais pas l’Economist, peut-être est-ce un journal épouvantable, en tout cas l’article présent est excellent, on ne saurait mieux dire sur la politique économique et les politiciens français.
    Le mot “déni” est vraiment juste. Il est pire qu'”aveuglement” que j’employais moi-même. Si on est aveugle, on ne voit rien. Si on est dans le déni, on voit mais on refuse de voir. C’est bien pire.

  12. Les commentaires outrés contre the Economist révèlent qu’il y a une incompréhension chez des catholiques de certaines réalités économiques de même qu’il y avait tout au long du 19 siècle une hostilité de nombreux catholiques pour les idées démocratiques. Que l’on en vienne à parler de Mers el Kebir à propos de cet article me rappelle mon grand-père, amiral qui nous rappelait le lourd contentieux entre la marine française et “la perfide Albion” mais il ne faut pas tout mélanger. Heureusement qu’il y a des gens comme Michel de Poncins qui montrent que l’on peut être catholique et fermement opposé aux gaspillages étatiques.

  13. “Et avec M. Hollande, qui, après tout, est encore le vainqueur le plus probable”
    Notons que pour la presse anglaise, le vainqueur probable n’est pas Nicolas l’américain mais François, l’ami de la City socialo-corrézien.
    The Independent avait fait le même genre de “pronostic”.
    Je ne sais pas si c’est une perception ou une manipulation mais c’est récurrrent alors qu’en France cela semble être l’inverse.

  14. Très bon article, et ill est étonnant de voir certains catholiques le commenter dans le….déni.
    En quoi cet hebdomadaire de format tabloïd en effet est-il condamnable de refléter l’opinion des milieux financiers anglais, laquelle en matière économique vaut largement celle de Baroin, après celle de Mme Lagarde, et celle de N. SARKOZY.
    La question est de savoir si cet article dit vrai ou non.
    Or tout ce qu’il expose est rigoureusement exact : les Français foncent vers le précipice en klaxonnant, heureux de ce qu’ils pensent être leur ”exception” et leur ”intelligence ” des faits. N. SARKOZY et dans un sens F. HOLLANDE, leur vendent cette illusion que nos difficultés ne sont que techniques et que des mesures européennes, donc lointaines et indolores, sauveront nos finances et notre économie, sans réformer l’Etat et renoncer à la gabegie étatiste.
    Cet article pose un excellent diagnostic : sans doute inspiré par une certaine ironie british, il ne fait que souligner notre travers national, qui demeure en général la prétention en lieu et place de la réflexion.
    Nous correspondons tellement à notre caricature….

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