Un lecteur, Bernard, nous fait part de la vie d'une école libre à Grenoble :
"L'agglomération grenobloise compte, parmi d'autres bizarreries anachroniques, une école Libre:le Collège de la Sainte Famille. Jeudi 24 Juin, afin de conclure joyeusement l'année, mais aussi pour récolter des fonds (l'Établissement est autogéré par les familles), les élèves ont donné une représentation théâtrale. Durant près de deux heures, entracte en sus, les collégiens ont joué devant plus de 250 personnes des pièces se situant dans la plus pure tradition de l'insolence lettrée: la farce de Maître Pathelin (médiéval), et Le médecin malgré lui (Molière).
La représentation en elle même constituait un plaidoyer pour l'école libre: cours de littérature, d'arts et de technologie tournés vers un but, le théâtre, offrant ainsi une unité pédagogique au troisième trimestre. De même, les élèves ont-ils pu s'exprimer d'une façon autre que scolaire, ce qui a fournit d'heureuses surprises quant aux aptitudes des uns et des autres. Cette soirée, les prompts applaudissement et maints rappels terminés, s'est achevée avec bonne humeur et sobriété autour de la buvette. Parents, enseignants, surveillants, mais aussi amis et invités -parmi lesquels plusieurs abbés- ont été enthousiasmés par le talent de ces jeunes acteurs. En un mot comme en mille, à la Sainte Famille, l'école est libre, et les enfants le sont tout autant."
Jacques Bonhomme
Beaucoup d’écoles libres hors contrat donnent ainsi une grande place à l’activité théâtrale.
L’école/collège/lycée Saint Dominique du Pecq a ainsi présenté durant ce mois de juin pas moins de sept soirées théâtrales dont une opérette adaptée (l’auberge du cheval blanc), la mégère apprivoisée de Shakespeare, une comédie de boulevard et les mêmes pièces que celles de la Sainte Famille.