Dans son numéro d’août, la revue de l’Action familiale et scolaire consacre un nouvel article à la création. Extrait :
La découverte de la composition atomique d’une cellule, notamment du génome, a permis une analyse mathématique de la vie par la mesure de la distance génétique entre les espèces. Mais ce n’est pas la seule approche mathématique que permet la biologie. Cette connaissance permet aussi d’évaluer la probabilité d’apparition de la première cellule vivante.
1. Probabilité d’apparition d’une cellule
Cette façon d’analyser l’évolution n’a fait l’objet que d’un petit nombre d’études, probablement à cause des résultats décevants (tout au moins du point de vue des évolutionnistes) auxquels elle conduit. Une des plus complètes sur cette question est celle de George Salet dans son livre Hasard et certitude (1972).
Avant lui, certains chercheurs ont essayé d’estimer la probabilité d’apparition de la vie sur terre. Par exemple, Lecomte de Noüy (1939) a calculé que, pour que le hasard ait eu le temps de former une seule macromolécule dissymétrique, il lui aurait fallu 10 243 milliards d’années. Plus récemment des mathématiciens, notamment Pierre Perrier ou Jean Staune, ont conduit quelques études et sont arrivés à des conclusions analogues. Par leur complétude, les analyses de George Salet, bien qu’ayant une cinquantaine d’années, gardent tout leur intérêt aujourd’hui.
Cette partie de notre étude fait appel au calcul des probabilités. […]
D’après le principe de l’évolution, les composants de base des différents éléments d’une cellule, à savoir les acides nucléiques et les acides aminés, sont apparus spontanément, de façon purement aléatoire, au sein d’une “soupe primitive” (dont les évolutionnistes sont bien incapables de nous expliquer l’origine), soupe elle-même constituée d’atomes libres, en particulier ceux constitutifs de ces composants, à savoir l’hydrogène, le carbone, l’azote et l’oxygène.
Ces premières molécules élémentaires se sont ensuite assemblées, toujours par l’effet du hasard, en molécules plus grandes pour former une première chaîne d’ADN, quelques protéines et quelques organites. Enfin, tous ces éléments ont fini par se regrouper pour former un premier organisme vivant unicellulaire, comme une amibe ou une bactérie, organisme ayant ensuite acquis la faculté de se reproduire. Tous ces éléments ont dû apparaître de façon spontanée dans la “soupe primitive” SANS l’intervention de la cellule, puisque celle-ci n’existe pas encore. Ils ont dû également se trouver, au moins temporairement, DANS UN MÊME LIEU et AU MÊME INSTANT ; sinon la cellule n’aurait pas pu se constituer.
Étant donné la composition atomique des divers composants de la cellule, il est possible de les représenter par des séries de chiffres ou de lettres et, par ce biais, de calculer la probabilité d’apparition de chacun de ses éléments : nucléotide, chaîne d’ADN, acide aminé, protéine, organite. La probabilité d’apparition de la première cellule vivante sera alors, au moins en première approximation, égale au produit des probabilités d’apparition de chacun de ses composants. […]
2. Probabilité d’apparition d’une chaîne d’ADN
Une chaîne d’ADN est une longue série de molécules d’acide nucléique ou nucléotides. Ces derniers sont composés d’une quarantaine d’atomes de 4 types : l’hydrogène, le carbone, l’azote et l’oxygène, plus un atome de phosphore que nous négligerons.
2.1. Probabilité d’apparition d’un nucléotide
Le nombre de combinaisons possibles de 40 éléments choisis parmi 4 est de 12 341. Mais seules 4 de ces combinaisons interviennent dans la composition d’une chaîne d’ADN, à savoir les 4 acides nucléiques : adénine, thymine, guanine et cytosine. Un ensemble quelconque de 40 atomes a donc 4 chances sur 12 341 d’avoir les 40 atomes nécessaires pour créer un des 4 nucléotides, soit environ une chance sur 3000 (≃ 3,2 × 10 puissance -4) puissance 6. Avec une telle probabilité, des nucléotides se sont nécessairement produits un très grand nombre de fois dans l’histoire de l’univers.
2.2. Probabilité d’apparition d’une chaîne d’ADN
Ensuite, il faut qu’un premier nucléotide s’associe à un deuxième. Afin que tous deux puissent s’assembler, il faut que tous deux se trouvent, au moins temporairement, au même moment et au même endroit. La probabilité de création du deuxième nucléotide est a priori indépendante de la probabilité d’existence du premier, sauf à considérer une loi spécifique qui favoriserait cet assemblage. Mais dans ce cas, nous ne serions plus dans les lois du hasard. Si seul le hasard intervient, la probabilité de trouver deux nucléotides en un même lieu est égale au produit des probabilités d’existence de chaque nucléotide, soit (3,2×10 puissance-4) × (3,2×10 puissance -4) ≃ 10 puissance -7 (1 chance sur 10 millions). Pour 4 nucléotides, cette probabilité passe à 10 puissance -14 (une sur cent mille milliards), etc. Pour 10 nucléotides, la probabilité n’est plus que de 10 puissance -35. Et pour 100 nucléotides, la probabilité tombe à 10 puissance -349.
Cette probabilité est pour un instant donné ; sur la durée de l’univers, cette probabilité est plus élevée. […]
La constitution de façon purement aléatoire d’une seule chaîne d’un million de nucléotides, même sur la durée de l’univers, est donc mathématiquement impossible. On est face à une première difficulté qui ne peut se résoudre qu’en faisant des hypothèses sur la formation des nucléotides et de leur assemblage en chaînes d’ADN : il y a nécessairement un phénomène autre que le seul hasard qui a favorisé la constitution de la première chaîne, même si elle n’était composée que de quelques centaines de nucléotides. […]
Ainsi, chaque analyse que nous avons présentée depuis le début de cette étude, à savoir :
– la complexité des organes et l’impossibilité de trouver dans la plupart des cas une séquence pour passer d’une espèce à une autre, ou même simplement d’un organe à un autre (n° 290);
– l’extrême complexité et surtout le fonctionnement merveilleux de la cellule (n° 291);
– la découverte de la distance génétique constante entre les espèces qui conduit à la conclusion que tous les êtres vivants sont apparus à une même époque (n° 293);
– le calcul des probabilités qui vient d’être présenté,
– etc.
… conduit à la conclusion qu’une parfaite stabilité des espèces depuis l’origine du monde est beaucoup plus probable que la théorie opposée.
Devant un tel nombre d’arguments, la réponse des évolutionnistes est la plupart du temps en premier lieu de refuser de confronter leur hypothèse avec l’hypothèse adverse, ensuite de ne jamais parler des analyses conduisant à une conclusion contraire à la leur, enfin de multiplier les communications allant dans leur sens pour étouffer les quelques chercheurs qui essayent de tenir un autre discours.
C’est pourquoi les propos de Paul Lemoine, déjà cités dans un précédent article (n° 288, p. 32) sont de plus en plus justifiés :
La théorie de l’évolution est impossible ; au fond, malgré les apparences, personne n’y croit plus. (…) L’évolution est une sorte de dogme auquel ses prêtres ne croient plus, mais qu’ils maintiennentpour le peuple.
Les dernières découvertes de la science n’ont fait qu’apporter des arguments supplémentaires à ce constat. […]