Thibaut Monnier, candidat FN sur la 8e circonscription de l’Isere, est au 2nd tour (19,15%) contre Caroline Abadie (32,33%), candidate inconnue d'En Marche. Erwann Binet, le rapporteur de la loi Taubira, et le candidat LR ont été éliminés.
Thibaut Monnier n'est pas un inconnu pour nos lecteurs : jeune officier dans la Réserve Opérationnelle de l’Armée de Terre, il avait été arrêté arbitrairement lors de la rafle des Champs-Élysées le 25 mai 2013, après La Manif Pour Tous, et détenu pendant 24 heures. Dans une lettre ouverte, il avait demandé au président de la République de lui retirer ses décorations militaires.
"J’ai été neutralisé alors que je n’étais que passant curieux et spectateur silencieux ! Un commandant me pointant du doigt et ordonnant à ses subordonnés de « m’embarquer » après un échange de regard… Était-il trop clair pour sembler innocent ? Ma coiffure d’officier leur semblait-elle trop courte pour incarner le simple badaud, pourtant chef de Piquet d’Honneur d’une commémoration quelques jours auparavant pour le 68ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945…"
"Oui, nous pouvons parler d’une RAFLE. Organisée par vos services ce soir-là. Aucune de mes (nos) libertés n’ont été respectées. Arrêté sans aucune raison, je n’avais ni signe ostentatoire partisan, ni comportement agressif. J’ai été embarqué avec véhémence comme un vulgaire délinquant, sans aucune sommation, sans aucune explication, sans aucune considération. Je n’ose parler des conditions de détention. Vingt-quatre heures de garde à vue Monsieur le Président, permettez-moi de vous rappeler que « la force sans le droit rend la vérité abjecte ». Je ne me permettrais pas de qualifier votre opération de rafle si des arrestations massives et improvisées n’avaient pas été constatées. Ces vingt-quatre heures de détention ont au moins eu le mérite de permettre l’échange avec mes codétenus… les nombreux cadres dirigeants et étudiants supérieurs qui m’entouraient me faisaient penser à ces élites que l’on enferme par crainte qu’ils deviennent des vecteurs de conscience."