L’extension du domaine du halal était déjà souligné dans un article du Salon beige.
Depuis, nous avons appris que le toblerone était aussi halal : comme l’indique le site ajib.fr (l’actualité de l’islam et des musulmans en France), « la certification a été obtenue en avril 2018, le Toblerone est donc conforme à la loi islamique et peut de ce fait être consommé sans modération par les musulmans ». La certification halal est cette démarche de fabrication garantissant la conformité d’un produit ou d’un service vis-à-vis d’un cahier des charges répondant aux principes et règles de consommation prescrits en islam. L’ensemble de ces opérations doit être licite du point de vue de la jurisprudence islamique. Elles sont définies de la façon la plus large possible de telle sorte que l’assiette de taxation soit également la plus large possible.
L’étonnement concernant le toblerone est venu du fait que la certification halal ne figure pas sur l’emballage du produit : sans doute pour éviter un appel au boycott à travers les réseux sociaux.
Le toblerone est produit pour le monde entier dans une seule usine, à Bern-Brünn, en Suisse, et appartient à la société Mondelez international, société américaine basée à Chicago (chiffre d’affaires annuel global : 26 milliards de $). L’objectif de cette entreprise agro-alimentaire est de permettre à tout le monde de grignoter à sa guise (« At Mondelēz International, our purpose is to empower people to snack right by offering the right snack, for the right moment, made the right way»). Propriétaire de marques mondialement connues (LU, BelVita, Milka, TUC, Mikado, CÔTE D’OR…), elle est présente sur l’ensemble des marchés du monde et suit bien sûr attentivement les compositions de ses produits : offres casher, offres halal, utilisation d’OGM. Rien que de très habituel.
Que signifie alors l’halalisation du Toblerone, au-delà de l’adaptation à un marché musulman considéré comme prometteur ? D’après l’entreprise, la recette originale n’a pas changé (donc, ses ingrédients étaient déjà conformes à la jurisprudence islamique). Mais le halal, ce n’est pas qu’une question d’ingrédients : c’est aussi une question de procédés qui, tous, doivent permettre d’éviter le contact avec des ingrédients interdits (le porc en particulier et l’alcool) tout au long du processus de production, y compris stockage et transport. Et le halal, c’est aussi une question de traçabilité : cela signifie que l’usine de fabrication du Toblerone a demandé à tous ses sous-traitants (imaginons : producteurs de cacao, de lait, miel, amande, œuf, nougat, produits chimiques de nettoyage ou utilisés lors d’un processus de fabrication, transporteurs…) d’être eux-mêmes certifiés halal et de lui fournir le nom de l’agence de certification halal et les numéros de certification (« the Supplier facility must be certified by an appropriate certifying body of the country in which MG will receive the material »).
Et la vraie question devient alors : combien a rapporté à l’entité islamique certificatrice la procédure de certification halal de l’usine de fabrication du Toblerone ? Et quel est le montant de la redevance qui sera perçue annuellement par la même entité pour le renouvellement de son certificat ? Combien de millions de francs suisses versés par Mondelez International ? Combien de milliers (?) de dizaines de milliers ( ?) de francs suisses payés annuellement par l’ensemble des sous-traitants et fournisseurs divers de l’usine pour garantir la pérennité de la traçabilité ?
Et à chaque achat de toblerone, combien payons-nous pour financer indirectement des activités musulmanes ? La halalisation, c’est la CMG, contribution musulmane généralisée.
chrisfree
Une cochonnerie, porteuse de calories et d’excès en diabète, en moins à acheter. Bientôt les “mars, bounty ou autres nickers et twix” ?
Michel
Tout produit halal doit être boycotté … sauf, bien sûr, le saucisson pur porc !
Chantal de Thoury
Je n’ai pas envie de payer la taxe sur le Halal pour subventionner les mosquées donc Tobleronne ne fera plus partie de mes achats.
Dommage c’était un bon produit. Mais il devient empoisonné par la dimmhitude instaurée sur lui en plus des taxes de l’Etat
Français.