Excellent article sur la littérature pour enfants à lire sur Causeur, et qui rappelle cette réalité qui semble avoir été oubliée par la classe politico-médiatique : un enfant, ce n'est pas un adulte. Extrait :
"Qu’est-ce qu’un enfant ? Un enfant est un ancien bébé, c’est-à-dire un être qui a vu combler le moindre ses besoins en même temps qu’il les manifestait, ou même avant. À deux ans, un enfant a encore de sérieuses raisons de penser qu’il est un être absolument central et tout-puissant. C’est avec la formalisation du langage qu’il va se heurter à des refus désolants et irritants pour lui. Nous en avons perdu le souvenir, mais les parents savent bien que la troisième année, que les psychologues n’hésitent pas à comparer à l’adolescence, est assez éprouvante pour tout le monde.
Avec l’école, si ce n’est déjà fait chez lui, l’enfant fait la découverte d’histoires adaptées à son âge . Elles confrontent le fantasme, l’impossible, l’illusion, la volonté de puissance, la tyrannie des désirs individuels, à l’inexorable réalité : dans la vraie vie, tout n’est pas possible. Et ceux qui sont forts sont ceux qui l’ont compris.
Par une judicieuse inversion, ce sont rarement les héros enfantins de ces histoires qui sont avides de toute-puissance, mais les adultes ou les méchants. Confrontés à leur démesure, les héros sont ceux font preuve de sagesse et d’ingéniosité. Ce principe préside à la totalité des contes de fées."
DUPORT
Oui mais ça c’est pour les gens qui s’intéressent aux enfants et à leur développement harmonieux.
Ce genre de considération n’intéresse pas du tout ceux qui veulent les endoctriner et les manipuler…
blh
Le petit poussin
Le petit poussin qui brise sa coquille,
Tout de suite après l’heure, se dresse et pépille
Et bien vite s’éparpille comme un vrai libertin:
Sa vie de poule commence et prépare son destin.
Peu de chose lui manque
Pour qu’enfin il puisse dire
Sans jamais se médire
Et jouer au saltimbanque:
Je suis libre!
Mais le petit d’homme
Avant que de courir
A besoin, de sa mère,
D’être tiré, lavé
Et sans cesse préparé
Et nourri et couvert
Pour ne pas dépérir;
Il est toujours achrome.
Avant que d’être instruit
Dans ses mots et ses pas
Pour sursoir au trépas,
D’autrui, il est construit
Obviant à l’impuissance
A subir la nature,
Animale mouture,
Dans son insolence.
Clémente et empressée,
La nature humaine
En son vaste domaine,
Bien que très peu pressée,
Par amitié,tendresse,
A su et préserver
Et à faire perdurer
Cette immense liesse,
Oh! famille,
Trop souvent rejetée
Où le tout jeune enfant
A subi, supporté
Sans accord ni débat
Le difficile combat
De la frêle puberté
Sans contrat tarifant:
Cette fête est sacrée.
O! Immortels principes des stupides conventions
Instituant entre tous une espèce spontanée
De gaillards à peine nés,de vie libre et consciente
Oeuvrant sur un pied d’une sorte d’égalité.
Les faits mettent en pièces cette curieuse mentalité
où se noie la seule vie réellement efficiente:
Un monde sans foi où la bonté est inondée
D’intérêts aveugles en totales contradictions.
Familles, je vous aime!…
(Texte librement inspiré de Ch.Maurras, auteur du livre ” Mes Idées Politiques” )