Le ministre irlandais des Affaires étrangères, considérant que le traité n’est pas considérablement différent du de feu le Traité constitutionnel, estime "probable qu’un référendum soit organisé" dans son pays pour le ratifier. Il a reconnu que l’Irlande serait peut-être le seul pays à choisir cette voie, les autres pays cherchant à tout prix à éviter un référendum.
Au premier rang de ces derniers (outre la France), on pense au Royaume-Uni – un enjeu du sommet était même, selon Alain Lamassoure, "la manière dont on aide les Britanniques à présenter les choses afin qu’ils ne soient pas obligés de faire un référendum".
Mais la pression pourrait monter outre-Manche : l’ancien ministre travailliste Lord Owen publiait dans le Sunday Times d’hier une tribune titrée "Il nous faut un référendum sur ce traité."
Il y a des différences [avec le TCE], mais ce qui est absolument certain, c’est que les innovations constitutionnelles majeures demeurent dans le nouveau traité.
– Un nouveau poste établissant comme Président du Conseil européen une personne qui n’est pas un chef de gouvernement élu;
– Un renforcement massif du rôle du haut représentant pour la Politique étrangère et de sécurité commune, qui deviendra aussi vice-président de la commission;
– Pour la première fois, l’octroi à l’UE d’une personnalité légale unique, permettant à l’UE de signer de plein droit des traités et des accords internationaux.
– Une extension importante des votes à la majorité qualifiée.
Lord Owen s’attend à ce que les Conservateurs défendent au Parlement l’organisation d’un référendum.
Henri Védas (via EU Referendum)
PS : EU Referendum a complété son analyse du traité publiée ce week-end – développant en particulier les parties sur la Charte des droits fondamentaux et la défense européenne.