A propos des Roms, Christian Vanneste écrit :
"Il faut donc prendre un autre chemin : en écoutant le Pape, notamment pour les Catholiques. Bien sûr qu’il faut accueillir la » diversité légitime », mais sans oublier de vérifier cette légitimité à sa source, et le Saint Père, d’appeler « les Etats à éradiquer les causes de l’immigration illégale et de stopper, dès la racine, toutes les formes de criminalité qui sont liées. » La subsidiarité exige, en effet, que dans le cadre européen, chaque pays applique la loi et respecte son esprit avant de demander le bénéfice d’une solidarité destinée à compenser ses manquements au respect de ces règles. L’élargissement et l’approfondissement de l’Union Européenne menés de front par des politiciens irresponsables et une Commission aveugle et entêtée conduisent l’Europe et ses membres à la catastrophe. Plutôt que de faire supporter une charge de plus en plus lourde au pays les plus responsables, au risque de les affaiblir de manière dramatique pour leur population, il serait plus urgent de limiter le bénéfice de l’adhésion des passagers clandestins qui sont entrés en Europe par la fraude. Ainsi, il faudrait suspendre sine die le bénéfice de la libre circulation des personnes dans les autres Etats pour les ressortissants des pays qui ne font pas un effort d’intégration d’une partie de leur population. A cet effort d’insertion devrait s’ajouter une autre exigence : celle d’éradiquer les maffias qui expliquent le lien entre certaines migrations et une certaine criminalité. A ces conditions, des pays comme la Roumanie pourraient continuer à percevoir des aides dont l’usage devrait être étroitement contrôlé. Le démantèlement des camps devrait être accéléré afin de mettre fin à une situation sanitaire inacceptable. Le retour au pays devrait être systématique et sans indemnité. Lorsque l’on applique seulement l’évacuation du campement, on offre le spectacle insupportable de familles jetées à la rue et, du même coup un argument aux adversaires de ces mesures. Il faudrait au contraire s’assurer que les fonds européens soient immédiatement utilisés par les pays d’origine pour accueillir leurs rapatriés.
Les Roms sont une minorité importante en Europe, de l’ordre de 10 millions en UE proprement dite. C’est à la fois peu et beaucoup, mais suffisant en tout cas pour démontrer que l’Europe sert à quelque chose et peut être capable de déployer une politique ciblée et responsable dont on pourra mesurer l’efficacité à l’arrivée. Les directives contraignantes malgré leur absurdité et les discours aussi apparemment généreux que réellement irresponsables ( Je pense à Mme Reding, ou à M. Spldla en particulier) finiront au contraire par détruire les dernières illusions des Européens sur la construction européenne !"