Le gouvernement a réaffirmé aujourd'hui sa volonté d'obtenir un vote d'ici Noël de l'Assemblée nationale sur la proposition de loi sur le travail dominical. Mais l'affaire est loin d'être entendue tant les députés UMP sont divisés. La pétition de Marc Le Fur, vice-président de l'Assemblée, et Jean-Frédéric Poisson, rassemble 55 de députés UMP et NC. Ceux-ci envisagent de publier demain dans Le Monde une tribune pour dire leur refus de voter un tel texte, malgré la pression. Déjà, la publication de leur première tribune, vendredi, dans Le Figaro, a fait l'effet d'une douche froide dans la majorité. Le patron des députés UMP Jean-François Copé, pas au courant de cette "pétition", assurait guoguenard 48 heures plus tôt avoir obtenu un "accord extrêmement large" de ses troupes…
Depuis, le gouvernement comme le groupe UMP s'affairent à calmer les esprits et dégager un consensus. Objectif affiché, quitte à vider le texte de sa substance: présenter un texte avant Noël puisque Nicolas Sarkozy a demandé au Parlement d'avancer "maintenant" sur le dossier. Le calendrier initial du gouvernement a déjà dû être revu. Le ministre du Travail Xavier Bertrand a reçu ce matin les contestataires autour d'un petit-déjeuner tandis que M. Copé a tenté de déminer la situation en réunissant l'après-midi, en présence de MM. Bertrand et Chatel, les députés UMP. Résultat: la proposition de loi devrait afficher clairement que le repos dominical est la règle et que le travail est l'exception, le texte pourrait être restreint pour exclure "les grandes surfaces alimentaires" et/ou ne concerner que Paris et Marseille. Mais une source parlementaire prédit :
"Si ça râle chez certains députés UMP, ce n'est rien par rapport à ce qui va se passer au Sénat !".
LN
Vite vite vite, boucler le dossier avant Noël, quand tous les magasins sont ouverts le Dimanche sous prétexte de fêtes. Les raleurs se tairont…