Suite à l’adoption par le Sénat cette nuit d’un amendement au projet de loi sur la consommation, visant à autoriser l’ouverture le dimanche des "établissements de commerce de détail d’ameublement", les syndicats ont réagi. Pour FO,
"Le gouvernement joue sur du velours avec ce type de dérogation alors qu’en réalité les salariés n’ont pas le choix. La situation actuelle les a déjà placés dans une logique où pour survivre, pour payer leurs charges, ils sont obligés d’avoir la majoration du dimanche qui, jusqu’à présent était illégale, et qui leur permet de boucler leurs fins de mois. Tant qu’on en est là, les salariés n’ont pas véritablement le choix, un choix économique, je ne vois pas comment demain ils pourront refuser et dire à leur patron: ‘on ne le fait pas’. On a des échos de propositions d’emploi qui sont subordonnées à l’acceptation du volontariat."
La CFTC s’interroge : "Et demain à qui le tour?" Jacques Voisin a déploré que ce soit
"en catimini et par amendement que le gouvernement fasse avancer son projet sur le travail du dimanche, une question excessivement sensible. En aucun cas, nous avons été consultés sur cette question. Nous avons un problème de fond, un vice-de-forme sur la méthode, en douce et nous avons décidé de vérifier tout cela pour aller en justice et condamner ce comportement".
En effet, la CFTC se demande pourquoi l’amendement sénatorial a précédé la conférence sociale. Le travail dominical est un des 4 thèmes de la conférence sociale prévue mercredi à l’Elysée, qui doit fixer l’agenda social 2008, et doit aussi faire l’objet le même jour d’un débat au Conseil économique et social.