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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Treizième dimanche après la Pentecôte

Treizième dimanche après la Pentecôte

Le 3 septembre sera le jour de la fête de Saint Pie X. Ce grand pape, pourfendeur du modernisme et des erreurs modernes, avait vu avec une grande acuité les ravages idéologiques et spirituels qu’allait subir l’Europe.

Le treizième Dimanche prend aujourd’hui son nom de l’Évangile des dix lépreux qu’on lit à la messe. Les chants du propre de la messe de ce treizième dimanche après la Pentecôte sont encore tous extraits des psaumes, à l’exception de la Communion qui est comme celle du onzième dimanche empruntée à un autre livre de l’Ancien Testament. Mais ils présentent une particularité assez rare : c’est que l’Introït et le Graduel ont à peu près exactement le même texte. Il provient du psaume 73, supplication collective du peuple élu à un moment où il est ruiné et livré à la fureur des impies, et se sent abandonné de Dieu. Il rappelle alors au Seigneur ses promesses et ses bienfaits passés pour le supplier de le sauver encore.

Réspice, Dómine, in testaméntum tuum, et ánimas páuperum tuórum ne derelínquas in finem : exsúrge, Dómine, et iúdica causam tuam, et ne obliviscáris voces quæréntium te.

Souvenez-vous Seigneur de votre alliance et n’abandonnez pas à jamais les âmes de vos pauvres ; levez-vous Seigneur, faite justice à votre cause et n’oubliez pas la voix de ceux qui vous cherchent.

On remarquera la répétition des pronoms et possessifs à la deuxième personne, comme si le peuple élu voulait insister sur sa totale appartenance à Dieu. C’est le cas maintenant de l’Église, le peuple élu d’aujourd’hui, qui, malgré les tribulations que nous connaissons, ne doit jamais se sentir abandonné. La mélodie divise cet Introït en deux parties qui commencent chacune par un grand élan suppliant vers l’aigu ; le deuxième sur les mots exsúrge Dómineest un véritable cri, mais à chaque fois la mélodie s’apaise aussitôt et se tient presque immobile et horizontale, comme si l’âme après avoir lancé son appel se tenait humblement prosternée. Le verset qui accompagne cet Introït est le début du psaume 73.

Ut quid, Deus, reppulísti in finem : irátus est furor tuus super oves páscuæ tuæ ?
Pourquoi, mon Dieu, nous repousser à jamais et faire éclater votre colère sur les brebis de votre pâturage ?

13th Sunday after Pentecost: Introit from Corpus Christi Watershed on Vimeo.

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