Le député socialiste Olivier Dussopt avait tenu des propos scandaleux en commission. Mardi, Le Figaro a publié, en quatrième de couverture, une pleine page de campagne publicitaire le citant nommément (voir ici), pour défendre les personnes atteintes de la trisomie 21 :
"96% d'entre nous sont éliminés à l'issue du dépistage massif de la trisomie 21. (…) Au parlement, certains s'étonnent que nous soyons encore 4 % à survivre."
La même page figure dans le quotidien Les Échos, daté de mardi. En consultant le compte rendu des débats du 25 janvier dernier de la commission de bioéthique, force est de constater que ces propos ont bel et bien été tenus.
Olivier Dussopt considère aujourd'hui que ses propos ont été détournés et sortis de leur contexte par la publicité faite par les associations. Il étudie désormais avec son avocate la possibilité d'un recours en diffamation. Il a de la chance : les trisomiques exterminés ne peuvent plus l'attaquer.
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Et dans les 4 % qui restent au grand regret semble-t-il de ce monsieur, beaucoup ne peuvent s’exprimer et ne savent pas qu’un individu élu de la nation a pu dire tout haut, d’ailleurs ce que beaucoup d’autres pensent tout bas, pour avoir un renouvellement de l’investiture de leur parti qui vote majoritairement pour la culture de mort!
Des fois il faut mieux avoir une certaine innocence devant tant de méchanceté inconsciente. Belle excuse de dire que c’était sorti du contexte! On était malgré tout dans un débat sur la bioéthique!
JCM
Porter plainte contre ceux qui, bénévolement et sans aucun intérêt mercantile, défendent les plus faibles, les sans voix, alors que lui, membre de l’élite de la nation, dispose de la tribune de l’Assemblée pour parler sans aucune censure : il faut vraiment oser !
Il prouve par là que ses paroles n’étaient pas un dérapage et aggrave vraiment son cas.
S’il y a une manifestation de trisomiques dans sa circonscription j’irai les soutenir.
Bertrand
des propos digne du nazime
La stérilisation des handicapées mentaux (notamment trisomiques) était demandée il n’y a pas encore très longtemps dans certains établissements français d’accueil.
L’ »éradication » des trisomiques certes sous la responsabilité des mères enceintes mais soumises à une telle pression qu’elles sont quasiment obligées de « suivre les conseils » (ce qui est bien plus perfide comme démarche) fait force de loi en France (Sans parler des préjudices que certaines familles considèrent subir à la naissance d’un enfant trisomique…).
La déclaration des droits de l’homme qui a été rédigée après la guerre en réaction notamment à l’abomination nazie n’a pas été suffisamment comprise puisqu’elle n’a pas empêchée que le racisme chromosomique soit considéré comme un acte de salubrité publique et non pas comme un crime contre l’humanité.
Horrible constat. Le négationnisme eugéniste existe bien.
Sancenay
qu’il le fasse son procès, cela alimentera, à ses dépends et aux dépends de l’infâme cause qu’il sert, l’indispensable réflexion publique.