Extrait d'un entretien de Nouvelles de France avec Nicolas de Lorgeril, porte-parole de Économie, Prospective et République, think tank qui place l’homme au cœur de ses réflexions pour un avenir plus durable :
"Pensez-vous que la campagne a permis aux Français de réfléchir correctement à l’avenir de notre pays, et aux candidats de montrer leur vision de l’avenir ?
La campagne n’a pas permis d’approfondir les programmes et de découvrir les qualités des hommes qu’en creux. Mais après une période décourageante où l’on pouvait craindre que les seules ‘affaires’ occulteraient toute campagne, on a pu découvrir progressivement les programmes plus ou moins concrets et surtout cohérents mais aussi les hommes par leur manière de réagir à cette très longue campagne.
Trois qualités semblent essentielles au futur Président :
- Une expérience diversifiée des grands rouages de l’État, des Collectivités, de l’Union européenne et de l’économie
- La ténacité et la maîtrise de soi pour lutter contre tous les intérêts particuliers et lobbys et pour piloter le difficile redressement du pays, en faisant émerger de nouveaux dirigeants publics et européens. Saint Thomas d’Aquin nous rappelle : « Préférer à quelque saint homme, une personne qui est moindre en sainteté de vie mais qui est plus propre au maniement et au gouvernement du bien commun ».
- Un souci réel de l’homme et de sa dignité. La place centrale donnée à l’homme doit conduire à réorienter les efforts de solidarité vers les plus fragiles et à agir pour que nos règles communes respectent au mieux la dignité de l’homme sur les grands sujets sociétaux (fin de vie, GPA, PMA…). Mais il faut aussi renforcer la Nation et lutter contre les risques de communautarisme et contre la fragilité culturelle. Dans ce cadre, l’Etat doit reconnaître la place des religions dans le débat public, pour autant qu’elles s’engagent à respecter les lois et la culture nationale, à renforcer la paix civile et à condamner toute forme de violence. Si certains affirment que les religions entraînent la guerre pour les exclure du débat public, il faut au contraire les inciter à s’impliquer et à s’engager publiquement à renforcer l’unité nationale et la paix civile."