"Stabiliser la population mondiale" est un objectif officiel de l’ONU et de ses organisations subidiaires depuis la conférence du Caire en 1994. Une étude fouillée (ici, pdf) du démographe Nicholas Eberstadt pour le think tank britannique International Policy Network met en cause ce dogme.
D’abord, il met en cause l’utilisation par les anti-natalistes du terme stabiliser : ce que veulent ces derniers, ce n’est pas la stabilisation, mais la décroissance. Pour preuve, leur indifférence devant l’effondrement démographique de la Russie.
Parmi les faits qu’Eberstadt met en avant :
- la croissance de production alimentaire au cours du siécle écoulé a dépassé celle de la population – pour toutes les catégories de pays, y compris les moins développés;
- un signe : l’indice des prix pour le maïs, le blé et le riz a été divisé par quatre au cours du siècle;
- s’il y a une corrélation (elle est faible) entre la densité d’un pays et son niveau de vie, c’est celle-ci : les plus denses sont souvent les plus riches.
L’étude n’a sans doute pas réponse à tous les arguments anti-natalistes, mais il met salutairement en perspective les postulats de l’idéologie officielle.