Communiqué de presse de Jacques Bompard sur le traité européen :
"Combien de députés socialistes voteront le traité européen prétendument renégocié par François Hollande ? Voilà,
pour la plupart des médias,
l'enjeu principal de ce vote…
Il y a pourtant bien longtemps que l'ingestion de couleuvres, et même
de pythons, est devenue un divertissement parlementaire. Voter contre sa
conscience, pour obéir à son parti, reste même un critère républicain
de sélection lorsqu'il s'agit de distinguer
parmi les mérites des candidats à la députation ou au Sénat.Or,
l'affaire du traité européen sur la stabilité est d'une simplicité et
d'une gravité qui va au-delà de ce théâtre et de ce que, de-ci
de-là, les grands médias consentent à nous dire.D'abord,
il s'agit de comprendre que ce traité est moins une réponse à la crise
qu'une exploitation de la crise. Ceux-là mêmes qui promeuvent
et qui profitent de la mondialisation entendent user de la crise, et de
la crainte qu'elle suscite dans l'opinion, pour étendre encore leur
domination. Certes, la lutte contre les déficits publics, l'instauration
d'une « règle d'or » dont les contours peuvent
être discutés, mais dont les critères convergent vers davantage de
contrôle des dépenses, ne peuvent que recevoir un assentiment général.
Mais cet assentiment se fait au prix de l'abandon et de l'incarcération
des souverainetés nationales, sans précédents
dans l'histoire de l'Europe.C'est
au nom de la démocratie que le peuple ne sera pas consulté. C'est au
nom de la démocratie que les parlementaires vont voter contre
l'opinion de ceux qui les ont élus. C'est au nom de la démocratie que
désormais le gouvernement français présentera chaque année son projet de
budget à des commissaires européens, avant même que le parlement puisse
en prendre connaissance, le discuter et le
voter.Ainsi
donc ce sont des commissaires européens, c'est-à-dire de hauts
fonctionnaires désignés par des officines qui ne comptent pas un
ouvrier, pas un paysan, pas un artisan, pas un cadre, pas un chef
d'entreprise, pas un chômeur, mais seulement des membres de la même
classe dirigeante internationale, issue des mêmes écoles, des mêmes
banques d'affaires, des mêmes trusts, qui décideront du
budget de la France. C'est une cour de justice européenne qui pourra
imposer au peuple français une amende annuelle de plusieurs milliards
d'euros si le budget n'est pas conforme aux ordres des nouveaux maîtres.Il
arrivait jadis que l'on envoie en prison pour dettes un particulier.
Avec la fausse Europe que l'on nous a construite et imposée à
coups de mensonges, ce sont les peuples qui sont emprisonnés par leurs
créanciers. On a détruit des Bastille pour guère plus que cela."
c
Et après ils enverront des expéditions punitives comme en Irak, en Libye, pour les peuples récalcitrants que ne seront pas d’accord….
l'anarcho
Ca pose tout de même la question de la domination de la Banque au sommet de la pyramide derrière la façade démocratique de la droite et de la gauche…
clovis
Très bien vu par Jacques Bompard. Mais que faire? Nous nous sommes donné des gouvernements incapables et “dhimmis” jusqu’à l’os. Nous récoltons ce que nous avons semé. Mais pour détruire cette Bastille-là qui est prêt à descendre dans la rue? car c’est à peu près le seul moyen qui nous reste!
mr
Que faire ?
Les “pigeons” nous montrent la voie : créer un plébiscite sous internet par lequel nous, Français, empêchés de nous exprimer par une classe politique indigne, “cassons” le traîté soi-disant voté en notre nom…
HS
La domination de la haute finance a été magistralement évoquée ce soir sur Arte ( à revoir grâce à Arte+7)