Bernard Kouchner a affirmé qu’il restait favorable à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, reconnaissant qu’il se trouvait en désaccord avec Nicolas Sarkozy sur ce point :
"le président de la République n’a pas changé de position et il sait très bien que pour l’heure, moi non plus. Mais nous dialoguons".
Le ministre des Affaires étrangères s’est cependant félicité de l’inflexion dont a fait preuve M. Sarkozy récemment :
"J’espère (y) avoir été pour quelque chose, bien sûr avec d’autres".
Dans son discours de politique étrangère prononcé le 27 août, le président français avait expliqué que Paris ne s’opposerait pas à l’ouverture de nouveaux chapitres de négociation entre l’UE et Ankara si une réflexion était lancée par les 27 sur l’avenir du projet européen.
L’autre inflexion majeure a été formulée par le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Jean-Pierre Jouyet, qui a suggéré -avec l’accord de l’Elysée- la suppression de l’article 88-5 de la Constitution obligeant de soumettre à référendum tout futur élargissement de l’Union européenne.
L’évolution de la position du président laisse donc entendre que Bernard Kouchner l’influence.