C’était une promesse de campagne : la Turquie n’a pas sa place dans l’UE. Au somment européen de fin juin, Nicolas Sarkozy a laissé ouverte la possibilité de l’adhésion en disant toujours préferer l’association. Mais il n’a pas posé son véto à la poursuite des négociations d’adhésion.
Aujourd’hui, par la voix de son secrétaire d’État aux Affaires européennes, la France suggère de s’exonérer de l’actuelle règle constitutionnelle pour les nouvelles adhésions. Jean-Pierre Jouyet a suggéré la suppression de l’article 88-5 de la Constitution obligeant de soumettre à référendum tout futur élargissement de l’Union européenne. Autrement dit : si les dirigeants de l’UE s’accordent sur l’adhésion de la Turquie dans l’UE, le peuple français ne sera pas consulté comme cela avait été promis !
Le secrétaire d’Etat a affirmé que cette idée lui était personnelle. Mais cette proposition a été validée à l’Élysée.