Lu sur l’ECLJ :
Le 7 avril 2021, un tribunal turc a condamné à une peine de 25 mois de prison un prêtre assyrien, Sefer (Aho) Bileçen, de l’église Saint Jacques de Nisibis (ou Mor Yakup), dans le sud-est de la Turquie, accusé d’avoir aidé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme un groupe terroriste.
Le prêtre a été arrêté le 9 janvier 2020 mais libéré quatre jours plus tard sous la pression de l’opinion publique. Selon l’acte d’accusation, le prêtre est coupable d'”appartenance à une organisation terroriste”, à savoir le PKK. Il a été placé en détention sur la base de la déposition secrète d’un transfuge du PKK qui l’a dénoncé aux autorités turques. L’acte d’accusation comprenait des accusations fondées sur ce témoignage et un rapport de 2018 affirmant que le monastère du moine Bileçen était visité par des membres présumés de groupes terroristes.
Pendant ses quatre jours d’arrestation en janvier 2020, le moine Bileçen avait été interrogé au sujet de ces allégations. Bien qu’il n’ait pas nié les allégations selon lesquelles il aurait offert de la nourriture aux militants, il a insisté sur le fait qu’il ne l’a fait que comme une exigence de sa foi, et non par une quelconque motivation d’aider le groupe. L’acte d’accusation, d’autre part, a souligné que le prêtre n’a pas signalé les militants aux autorités, affirmant que sa déclaration indique clairement qu’il connaissait l’identité des visiteurs.
Suite à l’objection faite le 14 janvier 2020, le moine Bileçen a été libéré sous contrôle judiciaire, mais un acte d’accusation a été préparé contre lui pour “aide et complicité avec une organisation terroriste”. Dans son témoignage, le moine syriaque ne nie pas avoir donné de la nourriture et de l’eau mais affirme qu’il ne savait pas que les personnes étaient membres de l’organisation PKK. Dans l’acte d’accusation, le moine Bileçen est accusé d’avoir caché des membres du PKK dans le monastère et de leur avoir donné de la nourriture. Après son arrestation et après une réunion avec les membres du Barreau d’Urfa et de la Commission des droits de l’homme, le moine Bileçen a partagé le message suivant par l’intermédiaire de ses avocats :
“En 2018, deux membres d’une organisation sont venus au monastère. Ils m’ont demandé de la nourriture que je leur ai donnée. Cet incident a été mentionné plus tard et le commandant de la gendarmerie métropolitaine de l’époque m’a rencontré. Je n’ai pas nié l’incident. J’ai demandé des mesures de sécurité pour éviter que l’incident ne se reproduise, mais aucune mesure de sécurité n’a été prise.”
“Je pensais que l’affaire était close après l’enregistrement de mon témoignage. Je donnerai de la nourriture et de l’eau à toute personne qui se présentera à ma porte. Je dois le donner en raison de mes croyances religieuses et philosophiques. Je ne peux pas mentir car je suis un moine-prêtre. Je donne de la nourriture non pas pour aider une organisation, mais en fonction de mes convictions. D’un point de vue religieux et philosophique, je ne peux pas le signaler. De toute façon, je ne peux pas quitter le monastère.”
La troisième audience s’est tenue devant un nombre limité de personnes en raison de la nouvelle pandémie de coronavirus et a été interdite aux reporters et à la presse sur ordre des autorités.
Si le moine Bileçen n’a pas assisté à la cinquième audience, tenue le 7 avril, son avocat était présent. Le tribunal, qui a annoncé sa décision après la défense de l’avocat, a condamné le prévenu à deux ans et un mois de prison au total. L’appel contre cette décision de justice sera interjeté. Un proche de Bileçen a déclaré au journal Independent Türkçe que le prêtre avait décidé de ne pas parler pendant un certain temps afin de ne pas affecter la procédure. […]
DUPORT
Je ne sais pas pourquoi on appelle cela des tribunaux.
Ces assemblées de barbares ne ressemblent en rien à des tribunaux.
philippe paternot
la pakistanaise asia bibi emprisonnée dix ans pour avoir bu de l’eau à un puits
décidément boire de l’eau est un crime chez les musulmans , mahomet voulait donner du cuivre fondu aux mécréants
vive le vivre ensemble !