L'ancien ministre des affaires étrangères déclare dans Marianne :
"Personnellement, j’ai toujours été activement européen, mais je n’ai jamais cru en l’idée fédéraliste stricto sensu. Il s’agit d’une belle idée, mais l’expérience m’a convaincu qu’elle ne s’appliquait pas à l’ensemble européen. L’expression « Etats-Unis d’Europe » a été un slogan utile pour sortir les Européens des ornières du repli sur soi, mais pas un programme véritable. Mon sentiment, aujourd’hui plus fort que jamais, est qu’il n’y a pas une « nation » européenne ; il y a des nations européennes qui sont toujours là et, selon la formule déjà ancienne de Delors, une « fédération d’Etats-nations ». […] L’objectif reste donc bien pour moi plus d’Europe, mais pas au sens d’une dépossession des nations au profit d’un système mou, au rôle mal défini et à la responsabilité incertaine : c’est plus d’Europe au sens de plus de coopération entre les nations, plus de politiques communes."
Mince… il donnerait raison à Jean-Marie Le Pen, qui a déclaré hier lors du Conseil national du FN :
"Les attentes de nos compatriotes ont changé, les vieux discours de l’oligarchie sont usés jusqu’à la corde, la place des Etats-nations se redéfinit peu à peu."
iktus310
Hubert Védrine est loin d’être le plus stupide de ceux qui s’expriment aujourd’hui sur les sujets de politique internationale.
Jean
Il me semble que c’est d’ailleurs ce qui a fait la différence entre Kouchner et lui quand Sarkozy a choisi son ministre des Affaires étrangères.
Sancenay
la famille Védrine a toujours veillé à sauvegarder une France libre et respectable ,votre commentaire semble l’appréhender un peu “côté fermé”. L’esprit partisan est-il encore à la hauteur des exigences actuelles , si tant est qu’il l’ait jamais été ? Voyez le sujet de la Vie ou du dimanche travaillé.
Yann H
Plus qu’à JM Le Pen, il donne surtout raison à P. de Villiers. Il ne lui reste plus qu’à prendre la carte du MPF. Mais qu’est-ce qu’il faisait à gauche ????