Le Conseil européen rassemblant les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’UE, ainsi que le président de la Commission, se réunira demain et après-demain. Henri Védas nous rappelle que, si le Conseil européen a une fonction primordiale d’impulsion et d’orientation politique, ses déclarations n’ont cependant pas de valeur juridique. Pour être mises en œuvre, elles doivent suivre la procédure : propositions formulées par la Commission européenne, votes du Parlement européen (où 9 députés eurosceptiques viennent d’être sanctionnés) et du Conseil de l’Union européenne. Rien ne se passe si ce n’est pas la Commission qui l’initie. Autrement dit, le projet d’Union méditerranéenne de Nicolas Sarkozy pourrait ne rester que lettre morte. C’est sans doute mieux ainsi. Il n’empêche que la Commission veut dominer l’ordre du jour du Conseil, en sortant un rapport catastrophiste sur les vagues migratoires que causera le "réchauffement climatique".