Les discussions autour des postes-clés de l’Union européenne traînent en longueur à Bruxelles. Les pays de l’Europe centrale et de l’est s’opposent à la nomination du Néerlandais Frans Timmermans à la présidence de la Commission européenne. La Hongrie, la Pologne, la République tchèque mais aussi la Slovaquie ne sont plus disposées à se laisser imposer les noms des postes de décision de l’Union européenne et ils le montrent, alors que la France et l’Allemagne s’étaient entendues.
A Visegrad, en 1338, les rois de Bohème, de Pologne et de Hongrie se rencontraient pour conclure une alliance contre les puissants Habsbourg dominant alors l’Autriche et l’Empire romain-germanique en sous-main. Cette fois-ci il s’agit de damer le pion au Berlin d’Angela Merkel. Frans Timmermans, sorti des rangs de la social-démocratie, vice-président de la Commission lors de la dernière mandature, avait enclenché des procédures contre Bucarest et Varsovie pour ce qu’il estimait être des violations de l’Etat de droit. Il n’est donc pas étonnant que ces pays ne veulent pas de lui…
Dimanche, Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, a rédigé une lettre à l’attention du Français Joseph Daul patron du parti populaire européen, qualifiant cette nomination potentielle d'”erreur historique”. Le chef du gouvernement hongrois s’est aussi étonné que les conservateurs puissent “abandonner” aux sociaux-démocrates un poste pour lequel ils s’étaient battus.
Le Premier ministre tchèque a déclaré :
“J’ai peur que cette personne ne soit pas vraiment adéquate pour unir l’Europe au lieu de la diviser davantage. Dans le passé, nous avons eu le sentiment qu’il n’était pas très positif au sujet de notre région et je m’interroge: où sont les femmes?”
Pendant ce temps, les parlementaires faisaient leur rentrée… Alors que les députés devaient se lever pour entendre l’hymne de l’UE, les 29 députés du Brexit ont osé tourner le dos.