En 2004, l'italien Rocco Buttiglione avait été nommé commissaire chargé de la Justice, des Libertés et de la Sécurité. Sa nomination a entraîné une vive polémique, ses opposants lui
reprochant notamment ses prises de position publiques, présentées comme hostiles à l'homosexualisme, et sa vision de la famille. La commission des Libertés civiques, de la Justice et des Affaires intérieures du Parlement européen a voté une motion de défiance à l'égard du commissaire pressenti. Pour éviter que sa nomination soit rejetée par le Parlement européen, Rocco Buttiglione a fini par présenter sa démission.
Sur son blog, Jeanne Smits nous informe qu'une affaire similaire semble se produire :
"Le nouveau commissaire européen à la Santé et à la Protection des
consommateurs passe mardi son « grand oral » devant le Parlement
européen, qui a un quasi droit de veto sur sa nomination. Le Dr Tonio
Borg risque fort de la voir rejetée. Pourquoi ? Parce ce Maltais, qui
est chrétien et même catholique, fait l'objet d'une campagne de
dénigrement de la part des lobbies les plus « progressistes » auprès du
Parlement européen qui le taxent d'« extrémisme » parce qu'il est opposé
à l'avortement, au divorce et au « mariage » gay.Tonio Borg a été désigné par le gouvernement maltais pour remplacer John
Dalli qui a dû démissionner de son poste de commissaire après avoir été
accusé, sur la foi d'éléments circonstanciels et sans preuve directe,
d'avoir été au courant de démarches d'un entrepreneur maltais qui a
tenté d'utiliser ses relations avec lui pour peser sur la législation
européenne du tabac."
Parmi les associations qui lui font la peau : la Fédération internationale du
Planning familial, la Fédération humaniste européenne et l'Association
internationale lesbienne et gay (ILGA) qui compte l'Union européenne
parmi ses bailleurs de fonds, à hauteur de 70 % du budget de sa branche
européenne.
jejomau
C’est de la christiannophobie. Une association pourrait plainte pour discrimination religieuse, non ?
Marc
C’est beau, la liberté d’expression vue par les associations et l’UE.
C.B.
Les associations, comme les religions, ne devraient avoir comme ressources que celles de leurs membres et sympathisants. Aucune subvention publique ne devrait leur être accordée: cela permettrait de diminuer d’autant les budgets des collectivités. Pouvoir bénéficier d’une réduction d’impôts en fonction des dons effectués, ou être exempté de taxes (droits de succession pour les legs par exemple) est largement suffisant. Cela ramène la responsabilité du financement au niveau le plus proche du fonctionnement, ce qui est conforme au principe de subsidiarité. Si les associations n’arrivent pas à convaincre de généreux donateurs de la pertinence de leur action, les collectivités (locales, régionales, nationale ou européenne) n’ont pas à prendre la relève et agir en sens contraire de leurs administrés.