La commission FEMM (Droits des Femmes et Égalité des Genres) —anciennement égalité entre les femmes et les hommes— du Parlement européen donne le ton pour cette nouvelle mandature, en invitant la communauté LGBTI à répondre sans tarder à une enquête de la FRA, l’Agence des droits fondamentaux de l’Union Européenne.
La FRA, basée à Vienne en Autriche, est l’une des nombreuses et coûteuses agences spécialisées de l’UE. La FRA, par ses études, enquêtes et expertises, vise à éclairer les instances politiques européennes sur le respect des droits fondamentaux des personnes qui résident dans l’UE.
C’est la deuxième enquête lancée par cet organisme sur le sujet des discriminations vécues ou ressenties par toute personne de 15 ans ou plus, s’identifiant LGBTI+, résidant dans l’Union européenne, en Serbie ou en Macédoine du Nord. Ces deux derniers pays, en processus de candidature, ne font pas encore partie de l’UE. L’enquête s’adresse à tous ceux qui s’identifient comme gays, lesbiennes, bi sexuel(le)s, transsexuel(les), ainsi que toute personne au genre « non conforme », non binaire : genderqueer, agenre, polygenre, genre fluide, ou autres (précisez !). Elle les interroge sur leurs expériences de discrimination, de crime de haine ou de harcèlement, les problèmes et les défis auxquels ils sont confrontés pour faire respecter, protéger et promouvoir leurs droits, dans leur vie quotidienne. Les résultats de cette enquête, qui est anonyme, viendront alimenter les futurs travaux de la commission FEMM.
Nul doute que ce sera pour les partis libéraux l’occasion de faire une fois de plus la promotion des droits LGBTI+ au sein de l’UE et de demander plus de fonds européens pour défendre les droits de ces minorités. Pendant que la commission est occupée à regarder ailleurs, les droits des femmes, de toutes les femmes, sont en régression dramatique : n’y a t il pas problèmes plus urgents à traiter au sein de la commission FEMM ? Face à l’hiver démographique et à la menace de la GPA, il faudrait par exemple une directive européenne qui défendrait la maternité contre toute forme de marchandisation du corps des femmes, dénoncerait le harcèlement et la discrimination contre la maternité en entreprise et dans la société et soutiendrait l’égalité et la complémentarité des femmes et des hommes en matière de parentalité. Redresser la barre, revenir au réel et au quotidien des femmes, de toutes les femmes et non des minorités, devrait être la priorité pour les députés européens qui s’investiront dans les travaux de la commission FEMM !